Start-up du numérique : L'entrepreneuriat innovant, les TIC et l'économie digitale en débat à Tizi Ouzou

05/03/2024 mis à jour: 00:45
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Lors du séminaire national sur les start-up du numérique qui se tient depuis hier à la faculté des sciences économiques de Tizi Ouzou - Photo : El Watan

Le nombre de projets soutenus depuis la création de la Commission nationale de coordination, du suivi de l’innovation et des incubateurs universitaires (CNCSIIU), dans le sillage de la mise en application de l’arrêté 1275, pas moins de 6058 projets innovants ont été soutenus par des étudiants en licence, en mastère et même en doctorat, à travers les différentes universités du pays.

C’est ce qu’a fait savoir le Pr Sabrina Amenache, membre de la CNCSIIU et directrice de l’incubateur de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO), qui abrite, depuis hier, un séminaire national sous le thème «Les start-up du numérique : Contours théoriques et éclairages empiriques», organisé par la faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion (FSECSG).

Abordant dans le même contexte, le Pr Kamel Moulay et le Pr Nouara Hamlil ont parlé de  l’écosystème de l’entrepreneuriat innovant dans le milieu universitaire après l’adoption de la feuille de route tracée par l’arrêté 12 75,  tout en mettant en exergue l’expérience de l’UMMTO.

Le Pr Ferhat Ahmida, coach certifié et membre de la CNCSIIU, venu de l’université de Laghouat, est revenu sur le lean management comme méthode de gestion des start-up à l’ère de l’intelligence artificielle. «On ne peut pas écarter aujourd’hui l’IA, car elle nous fait gagner beaucoup de temps», a-t-il expliqué.

Le même chercheur a souligné que la difficulté des entreprises innovantes est la survie. C’est pour cela, a-t-il soutenu, que les incubateurs universitaires consistent en un milieu favorable pour l’entrepreneuriat.

De son côté, le Pr Arezki Chenane, de l’UMMTO, a donné une communication intitulée «De la PME à la microentreprise et à l’émergence des start-ups : Evolution spontanée ou maturation d’un nouveau paradigme dans le contexte de l’économie numérique».

Le même universitaire a indiqué que le passage de  la grande entreprise à la start-up a jeté, a-t-il précisé, les débats scientifiques et empiriques pour cerner le phénomène entrepreneurial.

Pour lui, «aujourd’hui, les start-up nous balancent vers un nouveau paradigme entrepreneurial mettant au centre de l’analyse les TIC et l’économie numérique et digitale». «Quel écosystème entrepreneurial et quel système numérique pouvant éclore une dynamique innovatrice ? Innovation pas d’imitation. Innovation pas nouveauté. Comment contextualiser cela au sein des territoires des PED ? Quels financements adaptés ou adéquats pour l’innovation ?» s’est-il interrogé.

Les conditions de choix d’une méthode d’évaluation financière adéquate au cas des start-up ont été abordées, dans les travaux d’atelier, par le Pr Lyes Gheddache et le Dr Anis Hamdad de la faculté des sciences économiques de Tizi Ouzou.

Mohamed Firlas, maître de conférences dans la même faculté, a évoqué, pour sa part, la mise en évidence de l’entrepreneuriat et la création de nouvelles entreprises dans le domaine des TIC en Algerie. Toufik Thamounine, doctorant, et Yacine Madouche, maître de conférences à l’UMMTO, ont parlé du développement des compétences des porteurs de projets start-up dans le milieu universitaire.

Par ailleurs, le Dr Mohamed Achir  et Dr Hamza Ould Abdeslam ont dressé un état des lieux des modes de financement innovants adaptés aux besoins de l’amorçage des start-up numériques en Algérie.

Ainsi, les deux chercheurs ont plaidé pour le renforcement des financements par les SCR et l’introduction des business angels pour permettre, ont-ils conclu, une très forte dynamique dans la concrétisation des projets innovants et la pérennité des jeunes entreprises innovantes.

La valorisation des produits de la recherche à travers le processus d’incubation a été aussi abordée par Rabah Fraga, chef de département management à l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (Anvredet) et membre de la CNCSIIU.

Par ailleurs, le Dr Ali Mokrane, président du séminaire, le Dr Laiche Mohammed, doyen de la FSECSG, et le Pr Belaid Abrika, directeur du labratoire DEFI, ont souligné notamment l’importance et les objectifs de cette manifestation scientifique.

Les travaux de ce séminaire national se poursuivront aujourd'hui avec d’autres communications comme celle portant sur les TIC comme catalyseurs du succès des start-up en Algérie, qui sera donnée par le Dr Mohammed Kheznadji et le Pr Abdelhamid Aït Taleb.

 


 
 

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