Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a pris tout le monde de court en annonçant l’organisation de l’élection présidentielle le 7 septembre prochain, trois mois avant la date prévue.
Autrement dit, une élection présidentielle anticipée dont l’annonce, hier après-midi a rapidement jeté le trouble au sein de la classe politique et de l’opinion publique, tant le communiqué de la Présidence était imprécis sur les raisons qui ont présidé à cette décision.
Renseignement pris auprès d’une source proche de la Présidence, il s’avère que l’organisation d’une élection anticipée était parmi les objectifs immédiats du président Tebboune, et ce, pour des raisons pratiques.
En effet, une fois l’opération de vote terminée, le gouvernement pourra travailler normalement pour la confection de la loi de finances pour l’année 2025 et préparer dans de meilleures conditions les festivités du 70e anniversaire du déclenchement de la lutte armée le 1er Novembre prochain.
Le seul inconvénient de la prochaine élection présidentielle, c’est que la campagne électorale aura lieu en plein été (juillet et août). Autant dire que les candidats seront mis à rude épreuve et devront mettre les bouchées doubles pour présenter un programme électoral convaincant.
Ce qui n’est pas évident devant un super concurrent, pratiquement sur une rampe de lancement, en la personne du président Tebboune, qui sera sans aucun doute candidat à sa propre succession.
Il a déjà un programme très chargé sur le plan international et national de septembre à décembre prochains, dont une visite d’Etat à Paris plusieurs fois reportée.
Les candidats de l’opposition qui se sont déclarés espèrent que l’élection présidentielle se déroulera dans des conditions transparentes qui donneront au vainqueur toute la légitimité constitutionnelle.
La scène politique nationale va être boostée par l’annonce de cette présidentielle anticipée. Le rendez-vous est déjà pris pour le 7 septembre...Et que le meilleur gagne !