La secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, Salma Bekhta Mansouri, a participé à une réunion dédiée à la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, connue sous le nom de C10.
Cette rencontre a offert l'opportunité d'évaluer les avancées des négociations en cours concernant cette réforme et de coordonner les positions africaines dans le cadre du processus intergouvernemental. Lors de son intervention, Mme Mansouri a réaffirmé l'attachement de l'Algérie à la position africaine commune, issue du Consensus d'Ezulwini et de la Déclaration de Syrte, qui plaide pour une représentation équitable de l'Afrique au sein du Conseil de sécurité. Elle a souligné l'importance de garantir à l'Afrique une place juste et proportionnée, reflétant son poids démographique et sa contribution significative aux efforts de maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Cette réunion s'inscrit dans une série de consultations visant à renforcer la voix de l'Afrique sur la scène internationale et à promouvoir une réforme du Conseil de sécurité plus inclusive et représentative des réalités contemporaines. L'Algérie, par la voix de Mme Mansouri, a réitéré son engagement à œuvrer aux côtés des nations africaines pour défendre les intérêts du continent et assurer une gouvernance mondiale plus équitable.
L'Algérie avait déjà souligné, à maintes occasions, son engagement à contribuer aux efforts de renforcement et de promotion d'une position africaine unifiée concernant la question de réforme du Conseil de sécurité, notamment en sa qualité de membre non permanent de cet appareil onusien, et ce, selon une approche globale et intégrée visant à réparer l'injustice historique imposée au continent africain.
«Mettre fin à la marginalisation du continent»
Créé en 2005, le C10 est composé de dix pays africains, à savoir l'Algérie, la République du Congo, la Guinée équatoriale, le Kenya, la Libye, la Namibie, l'Ouganda, la Sierra Leone, le Sénégal et la Zambie. Il est chargé de renforcer et de soutenir la position africaine dans les négociations gouvernementales en cours dans le cadre de l'ONU sur la réforme du Conseil de sécurité. L’idée est de faire en sorte que la position africaine, qui porte les aspirations de tout un continent, soit plus écoutée dans cet organe onusien, ce qui devra ainsi mettre fin à un déséquilibre au sein de l’Organisation internationale.
Dans une précédente déclaration sur ce dossier, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, soulignait que «la logique des choses impose à la communauté internationale, en tout premier lieu, de mettre fin à la marginalisation du continent africain au sein du Conseil de sécurité et de ne pas laisser les revendications africaines otages de l'impasse dans laquelle se trouve le processus de réforme, en raison des positions antinomiques entre les autres groupes régionaux».
Et de préciser vouloir «préserver la position africaine des velléités de division des rangs africains et des tentatives d'influence visant à amener certaines parties à adopter des approches qui ne correspondent pas à notre vision commune et ne servent pas les intérêts et les aspirations légitimes de l'Afrique».