Prévu fin 2025 ou début 2026 : Le chef de l’Etat réaffirme son engagement à ouvrir un dialogue national

24/03/2025 mis à jour: 22:12
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Le président Tebboune a réaffirmé, samedi, son engagement à ouvrir un dialogue national fin 2025 ou début 2026, souhaitant que ce dialogue profite au pays. 

Après sa réélection pour un second mandat, il a annoncé, à plusieurs occasions, qu’un dialogue national sera lancé au cours de son deuxième quinquennat. Le chef de l’Etat a, lors d’une entrevue avec les médias, déclaré au sujet de l’ouverture d’un dialogue national inclusif : «Je respecte toujours mes engagements, mais au moment opportun. J’ai annoncé précédemment l’ouverture d’un dialogue national sur l’avenir du pays fin 2025 ou début 2026.» 

Sur le choix de cette date, il a expliqué : «Je pense que d’ici là, nous aurons résolu presque tous les problèmes hérités et comblé toutes les lacunes, ce qui nous permettra de nous consacrer aux questions politiques inclusives, souhaitant que ce dialogue profite au pays et non aux personnes.» Le président Tebboune avait indiqué, fin décembre 2024, que le dialogue national prévu conformément à ses engagements «sera à la hauteur des enjeux internes» et «renforcera» les droits fondamentaux. 

Dans son discours à la nation devant les deux chambres du Parlement au Palais des nations (Club des Pins), il a précisé que «la prochaine étape verra le lancement du dialogue politique auquel je me suis engagé et qui sera à la hauteur des enjeux internes». 

Devant les membres du Parlement, il a souhaité que ce dialogue soit «profond et inclusif et non purement discursif», soulignant qu’il «renforcera les droits fondamentaux à travers les lois consacrées par la Constitution et la loi organique relative aux partis politiques et aux associations».

«Tous les Algériens sont égaux»

«J’ai promis à la classe politique d’ouvrir un dialogue pour renforcer le front intérieur, et cela se fera de manière organisée», a-t-il dit. Pour lui, le dialogue national exige «calme et sérénité», et doit se tenir loin «de toute cacophonie», «de l’agitation» et «d’un quelconque marchandage». Sur un autre plan, le président de la République a salué, lors de son passage à la télé, «l’évolution significative» du niveau de conscience collective. 

Il a, en outre, relevé que la majorité des jeunes universitaires avait «la capacité d’analyser les événement». Il a, dans ce cadre, rappelé qu’il s’était engagé, lors de la campagne électorale de 2024 à passer le flambeau aux jeunes, «un engagement qui se concrétise actuellement, en permettant à cette importante frange de la société de renforcer» sa présence au sein des assemblées élues locales et nationales. 

Ces efforts visent, a-t-il dit, à «créer une nouvelle élite politique et économique, en misant sur les jeunes entrepreneurs». Aussi, M. Tebboune a insisté sur le fait que «tous les Algériens sont égaux, où qu’ils se trouvent, et ont le droit d’investir dans leur mère patrie», faisant état de l’existence d’«un projet visant à rassembler tous les experts algériens au sein d’une structure qui constituera une force de proposition, une démarche qui s’inscrit dans le cadre du renforcement de la cohésion nationale». M. Abdelkrim
 

 

L’État «sanctionnera quiconque touche à la stabilité du pays»

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que l’Etat sanctionnera quiconque touche à la stabilité du pays, à l’unité nationale et aux valeurs de la société algérienne sous couvert de «liberté d’expression». Lors de son entrevue périodique avec les médias, diffusée samedi soir sur les chaînes de la Télévision et de la Radio nationales, le président de la République a réaffirmé que «la diffamation, les insultes et les injures à l’endroit des familles et des individus sous couvert de liberté d’expression ne sont pas permises», assurant que l’Etat sanctionnera quiconque «touche à la stabilité du pays, à l’unité nationale et aux valeurs et traditions de la société algérienne». A ce propos, il a précisé que «la liberté d’expression par la critique n’a jamais été interdite en Algérie, mais cela n’autorise pas de porter atteinte aux traditions et à la culture authentique de notre société», insistant sur «le rejet catégorique de tout ce qui est susceptible de toucher à la spécificité des différentes régions du pays et à l’unité nationale». En ce qui concerne les critiques adressées à l’Algérie sur la question de la liberté d’expression, le président de la République a affirmé que ces critiques visaient principalement à «déstabiliser le pays», soutenant que «quiconque emprunte cette voie est un agent et fait partie de la cinquième colonne». Evoquant la notion de démocratie, le président de la République a expliqué que «privilégier une opinion par rapport à une autre en se basant sur des principes biaisés serait injuste et contraire aux fondements et valeurs de notre société». L’Algérie «n’est pas un Etat totalitaire» comme certains tentent de le faire accroire sous couvert de «liberté d’expression», a insisté le président de la République, ajoutant que la société algérienne a «ses spécificités qu’il faut respecter». R. P.

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