Prévention et lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme : L’Algérie veut se conformer aux exigences du GAFI

09/01/2025 mis à jour: 05:30
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Siège du ministère des Finances - Photo : B. Souhil

Fin décembre dernier, le ministre des Finances, Laaziz Faid, avait affirmé que l’année 2025 sera une étape «charnière dans le processus d’approfondissement des réformes économiques et de soutien à la stabilité».

Vers une nouvelle réforme de la législation algérienne en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Le gouvernement, réuni hier sous la présidence du Premier ministre, Nadir Larbaoui, a annoncé l’élaboration d’un nouveau décret exécutif visant à prendre en charge, notamment, les exigences du Groupe d’action financière (GAFI). «Le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a présidé une réunion du gouvernement consacrée à l’examen de projets de décrets exécutifs relatifs à la loi sur la prévention et à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Ce texte s’inscrit dans le cadre de l’engagement de notre pays à poursuivre les efforts visant à renforcer l’efficacité du système national de prévention du blanchiment d’argent, du financement du terrorisme et du financement des armes de destruction massive et à assurer sa compatibilité avec les normes internationales pertinentes, particulièrement avec les recommandations du Groupe d’action financière (GAFI)», indique un communiqué du Premier ministère.

L’Algérie, rappelons-le, a été mise, en octobre dernier, sur la «liste grise» du GAFI. Trois autres pays, en l’occurrence l’Angola, la Côte d’Ivoire et le Liban, figurent aussi dans cette liste qui identifie, selon le site de cet organisme, les pays «qui travaillent activement avec le GAFI pour remédier aux déficiences stratégiques de leur régime de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT)».

Lorsque le GAFI place une juridiction sous surveillance renforcée, «cela signifie que le pays s’est engagé à résoudre rapidement les déficiences stratégiques identifiées dans les délais convenus et qu’il est soumis à une surveillance renforcée», lit-on sur le site.

Fin décembre dernier, le ministre des Finances, Laaziz Faid, avait affirmé que l’année 2025 sera une étape «charnière dans le processus d’approfondissement des réformes économiques et de soutien à la stabilité». Intervenant lors d’une réunion du Comité national d’évaluation des risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et de prolifération des armes de destruction massive, le ministre avait cité, parmi les mesures à prendre, l’élargissement de l’assiette fiscale, contribuant ainsi à résoudre les principales faiblesses liées à l’économie informelle et à l’utilisation excessive de l’argent liquide.

Unités de dessalement : «mise en service dans les prochaines semaines»

Ces mesures s’inscrivent dans le cadre des efforts d’alignement sur les standards du GAFI. Afin de prévenir le blanchiment d’argent, le gouvernement a élaboré, ces derniers mois, une série de textes législatifs, dont celui concernant la généralisation du paiement électronique et le paiement par chèque pour les gros achats.

Par ailleurs, le gouvernement, lit-on dans le même communiqué, a examiné un projet de décret exécutif modifiant le décret exécutif n°18-153 du 4 juin 2018 fixant les conditions et les modalités de cession des biens immobiliers appartenant à l’Etat et des biens gérés par les Offices de promotion et de gestion immobilière (OPGI).

Ce texte, ajoute la même source, vise l’amélioration et la facilitation des procédures administratives, en y apportant plus de souplesse afin de faciliter l’opération de cession au profit des acquéreurs légaux. L’Exécutif, lit-on dans le même document, a entendu une communication concernant le «suivi de la mise en œuvre du programme de renforcement de la sécurité hydrique», à travers la mise en service des unités de dessalement de l’eau de mer.

«Le gouvernement a entendu deux communications sur l’état d’avancement de la réalisation des cinq usines de dessalement de l’eau de mer qui devraient être mises en service dans les semaines à venir. Il a également examiné l’état d’avancement de la réalisation du barrage de Souk El Tleta, dans la wilaya de Tizi Ouzou, qui contribuerait à améliorer l’approvisionnement en eau potable au profit des habitants des wilayas de Tizi Ouzou, Boumerdès et Alger, avec une capacité de stockage pouvant atteindre 90 millions de mètres cubes par an», indique la même source.

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