Le ministère de l’Education nationale a lancé jeudi un appel à la reprise des discussions avec les syndicats agréés du secteur, annonçant un calendrier de réunions qui débuteront le mardi 8 avril 2025.
Objectif : examiner les propositions liées au statut et au régime indemnitaire des corps de l’Education, en s’appuyant sur le décret exécutif 25-54.
Selon le communiqué officiel, ces séances visent à intégrer les observations et suggestions des représentants syndicaux. Le coup d’envoi sera donné le 8 avril avec les syndicats représentant les enseignants, suivis le 15 avril par ceux des fonctionnaires de l’Education.
Le 22 avril, les débats se concentreront sur les personnels de l’orientation scolaire et professionnelle, avant de s’étendre aux personnels de laboratoire (29 avril), des cantines scolaires (6 mai) et des services économiques (13 mai).
Les personnels administratifs seront reçus le 20 mai, tandis que les inspecteurs clôtureront ce cycle le 27 mai.«Une semaine entière a été consacrée à chaque corps afin d’élaborer des propositions unifiées consensuelles», a souligné le ministère, précisant qu’une prolongation est envisageable si nécessaire, sans altérer le calendrier initial.
La dimension de l’écoute est primordiale et permet de dépasser les revendications superficielles et identifier les problèmes de fond et, en définitive, élaborer des solutions durables. Il a également ouvert la porte à une accélération des travaux : «En cas de consensus total entre les syndicats de toutes les catégories, le calendrier sera avancé pour gagner du temps.»
Cette initiative, qui mobilise la commission dédiée à ces négociations, reflète la volonté du ministère de parvenir à des solutions concertées sur des questions clés pour les personnels de l’Education nationale, dans un contexte où les attentes autour des conditions de travail et de rémunération restent fortes. Les négociations sur le statut et le régime indemnitaire de l’Education nationale représentent une étape cruciale pour la réforme attendue du statut des travailleurs de ce secteur.
Ce processus de dialogue vise à résoudre les tensions sociales récurrentes liées aux reports successifs de cette réforme, en abordant les questions de rémunération et de conditions de travail. L’objectif est d’améliorer la situation des personnels de l’Education et de favoriser un climat social apaisé, propice à la qualité de l’enseignement.
Des personnels satisfaits sont en effet plus enclins à investir leur énergie et leur créativité dans le travail. Le statut doit refléter la complexité et les exigences du métier d’enseignant, en tenant compte des responsabilités pédagogique, éducative et administratives. Par ailleurs, il faut tenir compte des périodes précédant les examens nationaux (BEM, bac), cruciales pour les élèves. Toute perturbation, qu’il s’agisse de grèves, de retards ou de changement de programme, peut engendrer un stress considérable et nuire à leur préparation.
La continuité pédagogique est ainsi essentielle pour assurer l’égalité des chances pour tous les élèves. Les perturbations connues dans le passé ont incontestablement creusé les inégalités et désavantagé les élèves les plus vulnérables. L’objectif ultime de ces négociations est de consolider la stabilité du système éducatif pour les prochains mois en créant, entre autres, un environnement de travail valorisant. Kamel Benelkadi