Lutte contre le cancer : Ouverture de services d’oncologie dans les nouveaux établissements hospitaliers

05/02/2025 mis à jour: 00:37
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Abdelhak Saïhi, ministre de la Santé - Photo : D. R.

Abdelhak Saïhi a rappelé que l’Etat a alloué 45% du budget de la Pharmacie centrale aux hôpitaux, soit l’équivalent de 80 milliards de dinars afin de couvrir les frais de médicaments utilisés dans le traitement du cancer.

Vingt-deux sous-commissions thématiques du Comité national de prévention et de lutte contre le cancer ont officiellement été installées hier, et ce, lors d’une cérémonie, tenue hier à l’hôtel El Djazaïr à Alger.

Celles-ci sont non seulement chargées de préparer les assises nationales qui se tiendront en mai prochain, mais devront aussi contribuer à l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre le cancer. «Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, accorde un intérêt particulier au secteur de la santé, et ce, en œuvrant à ce que la santé des citoyens, notamment les malades atteints de cancer, soit prise en charge», a d’abord affirmé le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi. «D’ailleurs, l’Etat a fourni les capacités financières nécessaires pour combattre la maladie», a-t-il poursuivi.

Dans ce contexte, le ministre a rappelé que l’Etat a alloué 45% du budget de la Pharmacie centrale aux hôpitaux, soit l’équivalent de 80 milliards de dinars afin de couvrir les frais de médicaments utilisés dans le traitement du cancer. «Le nombre important d’hôpitaux spécialisés dans le traitement du cancer ainsi que l’adoption d’une nouvelle stratégie qui prévoit l’ouverture de services d’oncologie dans les nouveaux établissements hospitaliers d’une capacité de 240 lits, et ce, dans le seul but d’élargir l’accès aux soins spécialisés nous renseigne sur l’importance que l’Etat accorde à la maladie», a ajouté M. Saihi.

Le ministre a, par ailleurs, fait savoir que l’Algérie se positionne comme acteur clé dans la lutte contre le cancer au niveau africain, notamment grâce au développement de la production pharmaceutique. A cet effet, il explique : «Nous avons réussi à produire localement un nombre important de médicaments anticancéreux, non seulement grâce aux efforts du groupe public Saidal mais aussi grâce à des investisseurs privés.»

Réintégration sociale des patients

De son côté, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, a assuré que l’Algérie a placé parmi ses priorités la disponibilité des traitements nécessaires au service de la santé du citoyen. «L’Etat a lancé plusieurs projets pour la production locale de médicaments contre le cancer afin de réaliser l’autosuffisance dans ce domaine», a-t-il rappelé.

Pour sa part, le professeur Adda Bounedjar, président de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer, a fait savoir que la stratégie nationale de prise en charge, de prévention et de lutte contre le cancer pour la période 2025-2035 est basée sur cinq axes principaux.

Le premier est la prévention. Et il faut dire que cet axe est déjà en marche. En effet, le ministre de la Santé a annoncé l’organisation d’une semaine de sensibilisation sur le cancer, qui se tiendra du 16 au 20 février dans la wilaya de Tipasa. Le second axe de la stratégie nationale sera le dépistage précoce. Le troisième concerne le diagnostic précoce. Le quatrième est la prise en charge thérapeutique des patients, l’amélioration du parcours des patients atteints de cancer.

Enfin, le dernier axe est la recherche scientifique sur le cancer ainsi que la réintégration sociale des patients guéris. A noter que la cérémonie s’est tenue en présence de son président, professeur Adda Boungar, en plus du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, M. Faisal Bin, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Wassim Gouider, le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, le professeur Kamal Sanhaji, ainsi en tant qu’experts et professeurs du secteur. 

 

 

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