«Les transferts à Israël d’armes susceptibles d’être utilisées à Ghaza doivent cesser»

24/02/2024 mis à jour: 08:01
APS
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Des experts de l’ONU ont appelé, hier, à l’arrêt immédiat des exportations vers l’entité sioniste d’armes susceptibles d’être utilisées à Ghaza. «Tout transfert d’armes ou de munitions à l’entité sioniste, qui seraient utilisées à Ghaza, serait de nature à violer le droit international humanitaire et doit cesser immédiatement», a déclaré le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), dans un communiqué.

Il a exhorté tous les Etats à «veiller au respect» du droit international humanitaire, ajoutant qu’ils «doivent en conséquence s’abstenir de transférer des armes ou des munitions – ou des pièces détachées – si l’on peut s’attendre, compte tenu des faits ou des comportements antérieurs, à ce qu’elles soient utilisées pour violer le droit international».

Le HCDH note que ces exportations sont interdites «même si l’Etat exportateur ne souhaite pas que les armes soient utilisées en violation du droit». Il a salué «la suspension des transferts d’armes vers l’entité sioniste par la Belgique, l’Italie, l’Espagne, les Pays-Bas et la société japonaise Itochu Corporation».

Les experts ont toutefois souligné que les livraisons en provenance des Etats-Unis et de l’Allemagne avaient augmenté depuis le début de l’agression sioniste, le 7 octobre 2023, et que la France, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie figuraient parmi les autres exportateurs d’armes vers l’entité sioniste.

Les forces d’occupation sioniste mènent une campagne de bombardements contre la Bande de Ghaza depuis le 7 octobre. Les attaques des forces sionistes ont fait quelque 29 514 martyrs et 69 616 blessés, provoqué des destructions massives et des pénuries de produits de première nécessité.

Les Nations unies estiment que l’agression sioniste a poussé 85% de la population de Ghaza à se déplacer à l’intérieur du territoire, dans un contexte de graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites. L’entité sioniste est poursuivie devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour crime de génocide.

Un arrêt rendu en janvier a ordonné à l’entité sioniste de mettre fin aux actes à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils de la Bande de Ghaza. Les hostilités se sont toutefois poursuivies sans relâche et les livraisons d’aide sont dramatiquement insuffisantes pour faire face à la catastrophe humanitaire dont pâtit l’enclave palestinienne assiégée.
 

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