Les hôpitaux et les écoles intensivement bombardés : L’entité sioniste poursuit son carnage à Ghaza

23/11/2023 mis à jour: 11:00
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Ces dernières 24 heures, 200 personnes ont été tuées dans des raids violents de l’aviation israélienne, selon le ministère de la Santé palestinien

Malgré l’annonce d’un cessez-le-feu dans la nuit de mardi à hier, prenant effet à compter d’aujourd’hui, les bombardements de l’armée israélienne n’ont pas cessé pour autant sur la Bande de Ghaza. 
 

Le ministère de la Santé palestinien a affirmé qu’au moins 200 personnes avaient été tuées à Ghaza ces dernières 24 heures dans des raids violents de l’aviation israélienne. 

Aussi, plus de 30 personnes décédées ont été retrouvées après des frappes, à l’aube, sur une zone résidentielle dans le nord de l’enclave, sous blocus israélien depuis le 9 octobre dernier. 

A l’ouest de Khan Younès, plusieurs civils palestiniens ont été tués et de nombreux autres blessés dans le pilonnage d’une maison, selon des sources locales palestiniennes. L’agence palestinienne Wafa a, en outre, indiqué que trois nourrissons prématurés sont décédés à l’hôpital Kamal Adwan, à Beit Lahia, dans le nord de Ghaza, à la suite d’une panne d’électricité résultant d’une rupture de carburant mettant à l’arrêt la station d’oxygène. 

Ainsi, le nombre de bébés prématurés décédés dans les hôpitaux de Ghaza est passé à sept depuis le début de l’agression, le 7 octobre dernier. Entre le 11 et le 18 novembre, 51 patients, dont 4 bébés prématurés, ont, rappelons-le, trouvé la mort dans le complexe d’Al Shifa. L’armée sioniste, qui occupe depuis le 15 novembre cet établissement hospitalier, le plus grand de la Bande de Ghaza, a évacué de force des centaines de blessés et de déplacés au prétexte qu’il abriterait en sous-sol un centre de commandement des Brigades Al Qassam, branche armée du Hamas. Elle a aussi exhumé des dizaines de corps qui étaient enterrés dans la cour extérieur d’Al Shifa et les a séquestrés dans un lieu inconnu durant quatre jours. 

Elle a restitué, hier, 110 corps au personnel du complexe médical, sans que l’on sache la raison de cette sinistre démarche, selon Wafa. Le mouvement Hamas a, en réaction, estimé qu’Israël mène «une guerre contre les hôpitaux» de Ghaza, dont la quasi-totalité est hors service. 
 

«Carnage»

La Bande de Ghaza est aujourd’hui «l’endroit le plus dangereux au monde pour un enfant», a dénoncé hier, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, la patronne de l’Unicef, Catherine Russell, jugeant que des pauses humanitaires ne sont «pas suffisantes» pour arrêter ce «carnage». «Plus de 5300 enfants palestiniens auraient été tués en seulement 46 jours, cela représente 115 enfants par jour, chaque jour, pendant des semaines et des semaines», a-t-elle déclaré. «Selon ces chiffres, les enfants représentent 40% des morts à Ghaza. 

C’est sans précédent. En d’autres termes, ce territoire est l’endroit le plus dangereux au monde pour un enfant», a-t-elle ajouté, évoquant également les 1200 enfants portés disparus, certains probablement sous les décombres occasionnés par les bombardements. 

Au total, on estime à 6000 le nombre de disparus depuis le 7 octobre. Mme Russell s’est, également, dite préoccupée par les risques épidémiques, en la quasi-absence d’eau potable, en particulier pour les nouveau-nés, et des impacts sur la malnutrition. «Les enfants de Ghaza sont dans une situation de danger extrême en raison de conditions de vie catastrophiques. Un million d’enfants – tous les enfants du territoire – font face à l’insécurité alimentaire, qui pourrait devenir bientôt une crise catastrophique liée à la malnutrition», a-t-elle averti. 

«Nous estimons que dans les mois qui viennent, l’émaciation, forme la plus dangereuse de malnutrition pour la vie des enfants, pourrait augmenter de près de 30% à Ghaza», a-t-elle souligné. Et d’insister : «Pour que les enfants survivent, pour que les travailleurs humanitaires puissent rester et agir, des pauses humanitaires ne sont tout simplement pas suffisantes.» 

La cheffe du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), Natalia Kanem, s’est de son côté inquiétée du sort des femmes enceintes de la Bande de Ghaza et de leurs futurs bébés. 

«Au milieu des combats et de la dévastation, à Ghaza il y a actuellement 5500 femmes enceintes qui devraient donner naissance dans le mois qui vient. Chaque jour, environ 180 femmes accouchent dans des conditions épouvantables, l’avenir de leurs nouveau-nés est incertain», a-t-elle indiqué. 

D’après l’ONU, plus de 1,7 million des 2,4 millions d’habitants ont été déplacés depuis le début de l’agression israélienne. 

Le dernier bilan de l’agression israélienne, communiqué mardi soir, faisait état de 14 128 tués, parmi lesquels plus de 5840 enfants et 3920 femmes. 

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