Le Syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo) tire la sonnette. Dans un communiqué émis ces jours-ci sur les réseaux sociaux, il veut alerter l’opinion publique et les autorités compétentes sur le calvaire que subissent nombre de pharmaciens, exposés aux agressions en tous genres, du fait que leurs officines soient en possession de médicaments sensibles, notamment les psychotropes, ô combien nécessaires pour soulager le mal d’un grand nombre de malades.
De facto, les pharmaciens exercent leur métier tout en risquant de se faire agresser et ou même en subissant des menaces et autres intimidations. Rien que la semaine qui s’est écoulée, précise le communiqué du Snapo daté du 4 janvier courant : «Plusieurs agressions ont été enregistrées au niveau de plusieurs officines, et ce, à travers tout le territoire du pays.»
Aussi, le syndicat appelle les autorités à appliquer l’ordonnance présidentielle 20.01, celle qui réprime toute personne s’en prenant physiquement au corps médical, ou lui tenant des propos menaçants dans l’exercice de ses fonctions, et ce, à plus forte raison que les pharmaciens sont considérés, d’après l’article de la loi 18.11, comme des professionnels de la santé et les pharmacies ni plus ni moins que des structures sanitaires.
On se souvient de cette agression spectaculaire qui a eu lieu, le mois de juillet dernier à Bab Ezzouar (Alger) où le personnel d’une pharmacie a été agressé à l’arme blanche par plusieurs individus avant que ces derniers ne soient arrêtés les heures suivantes et mis en détention préventive avant d’être jugés.
Malheureusement, le cas de Bab Ezzouar n’est pas une exception, tant ce genre d’agressions, aux dires du syndicat, sont monnaie courante, et ce, aussi bien dans les grandes villes que dans les petits villages.
C’est donc aussi dans cette optique que le Snapo appelle les autorités à se pencher sur cette question et qu’elles en fassent une de leurs priorités afin que le pharmacien puisse exercer son métier en toute quiétude, loin des menaces et des agressions.