En visite de travail dans la wilaya d’Oran, dimanche dernier, Sid Ali Zerrouki et Nourredine Ouadah, respectivement ministre des Postes et des Télécommunications et ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, ont procédé à la pose de la première pierre en vue d’édifier le premier data center, à l’échelle nationale, exclusivement dédiée à l’intelligence artificielle.
Initié par Algérie Télécom, le projet de ce nouveau ce data center, se voulant de haute performance tant sa puissance de calculs et de données est très avancée, a donc été lancé dimanche dernier, à l’est de la ville d’Oran, non loin de l’hôtel Méridien.
Pour Sid Ali Zerrouki, ce futur acquis technologique sera «une avancée stratégique vers la souveraineté numérique» en Algérie, qui entrera, de facto, pleinement dans l’ère de l’IA. Il précisera aussi que le projet d’une telle infrastructure de pointe «s’inscrit dans la politique du président de la République de faire de l’Algérie une sorte de hub régional pour ce qui est de l’innovation et de la transformation numérique».
En effet, doté de GPU (Graphic Processing Unit) de dernière génération, autrement dit une «unité de traitement graphique» à même de permettre aux chercheurs, startupeurs et autres entrepreneurs algériens l’accès immédiat aux capacités de calculs intensifs pour développer toutes sortes d’applications liées à l’intelligence artificielle, ce prochain acquis technologique, qui prendra ses quartiers dans la wilaya d’Oran, sera, sans coup férir, une opportunité pour développer plusieurs domaines, ceux de la santé, de l’industrie, de la cybersécurité, sans compter qu’il sera aussi une garantie pour l’épanouissement de ce qu’on appelle les «smart cities» qui pourront bourgeonner de plus en plus à travers le territoire national.
Formation
On ajoute à cela, explique le ministre des Postes et des Télécommunications, que cette future infrastructure fluidifiera, autant que faire se peut, l’émergence de tout un écosystème de l’intelligence artificielle, «qui sera mis à disposition des ressources de calcul accessibles aux start-up et aux institutions académiques».
Rappelons aussi que ce projet n’est que la résultante de la politique gouvernementale sur l’intelligence artificielle, et qui se décline sur plusieurs étapes, à savoir l’aménagement des infrastructures et capacités de calcul avec la mise en place de centres de données performants et «d’architectures cloud» optimisées pour l’IA, une politique de formation et de recherche en initiant des partenariats avec les universités et centres de recherche spécialisés en IA et en mathématiques, et enfin la politique de «valorisation industrielle» à même d’accompagner les start-up et les entreprises dans le développement de solutions IA appliquées à divers secteurs.
La visite, à Oran dimanche dernier, du ministre des Postes et des télécommunications, ainsi que de celui de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises a été une également une occasion de réitérer le soutien du gouvernement aux start-upeurs locaux et autres porteurs de projets, et cela notamment par l’inauguration, dans le quartier de l’USTO (est de la ville), d’un centre de soutien et de développement de l'entrepreneuriat, une sorte de gage pour conforter l’objectif de l’Exécutif de permettre la création d’un total de 20 000 micro-entreprises à l’échelle nationale.
Oran
De notre bureau A. E. K.