En abritant cet événement, l’Algérie réaffirme, selon le chef de l’Etat, son engagement en faveur de la coopération et de la solidarité panafricaines.
Ré-imaginer l’Afrique par l’intelligence artificielle» est la thématique choisie pour la troisième édition de la Conférence africaine des start-up dédiée non seulement à l’intelligence artificielle (IA), mais aussi à la promotion du climat des affaires et de l’entrepreneuriat en Algérie et en Afrique. Les travaux de cette rencontre ont débuté jeudi au Centre international des conférences Abdelatif Rahal et prendront fin aujourd’hui.
Organisé par le ministère de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, dirigé par Noureddine Ouadahet, et l’accélérateur public «Algeria Venture», cet événement qu’abrite l’Algérie est considéré par ses organisateurs comme la «plus grande manifestation du genre en Afrique».
Outre des ministres chargés des secteurs de l’innovation et des start-up, des investisseurs venus de 50 pays africains, plus de 500 promoteurs de start-up ainsi que des experts algériens et de pays africains participent à ce rendez-vous.
A l’ouverture des travaux de cette 3e édition à laquelle ont pris part des membres du gouvernement et des représentants de différentes instances et institutions nationales, le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, dans un discours lu en son nom par le Premier ministre Nadir Larbaoui, que cette rencontre constitue un espace fédérateur de milliers d’entrepreneurs.
Il a rappelé que les entreprises émergentes sont un pilier de l’économie nationale. D’autant qu’elles s’appuient sur des technologies de pointe, telles que l’intelligence artificielle, qui permettent l’innovation et la performance. Eu égard aux enjeux stratégiques qu’elles induisent, les start-up sont au cœur de la politique des autorités nationales. Ce qui place l’Algérie dans le leadership à l’échelle du continent.
En abritant cet événement, l’Algérie réaffirme, selon le chef de l’Etat, son engagement en faveur de la coopération et de la solidarité panafricaines. Il a soutenu que cette Conférence est un lieu de rencontre pour une nouvelle génération «d’artisans de la renaissance de l’Afrique», qui portent l’étendard de leurs aïeux, lesquels, à travers «des décennies d’oppression où l’Afrique a vu son développement entravé et ses richesses pillées», se sont opposés «à l’injustice et au mépris, et se sont soulevés contre le colonialisme et ont combattu l’hégémonie».
Un sommet ministériel africain
Tebboune a rappelé, plus loin, que les étapes franchies par l’Algérie dans la construction de l’écosystème intégré des start-up ne sont pas dissociées de la dynamique que connaît actuellement le continent africain dans ce domaine.
«L’objectif de cette Conférence est de jeter les bases d’un écosystème continental intégré englobant la formation, le financement, l’investissement dans les infrastructures et l’adaptation du cadre législatif pour encourager l’innovation», a-t-il souligné, avant de conclure son allocution en renouvelant «l’engagement, avec une volonté africaine forte et sincère, à appuyer les conclusions de cette Conférence afin que l’Afrique soit acteur des mutations mondiales et en phase avec l’économie mondiale».
Durant cette troisième édition, les participants se concentreront sur les opportunités liées au développement de l’intelligence artificielle en Afrique, ainsi que sur les moyens de transformer les idées innovantes en projets réalisables. Ils évalueront également la mise en œuvre de la feuille de route de l’Afrique en la matière, ainsi que l’initiative de l’Algérie pour le développement des entreprises émergentes en Afrique, adoptées lors des éditions précédentes.
Un plan pour le développement de l’intelligence artificielle en Afrique sera présenté. Hier, en marge d’un sommet ministériel africain sur les start-up tenu parallèlement à cet événement, Noureddine Ouadah a indiqué que «deux thèmes importants étaient à l’ordre du jour, le premier concerne l’examen du programme du secrétariat général de la Conférence pour la période 2025-2063, qui sera adopté ultérieurement lors de la réunion ministérielle», et le second point porte sur «l’examen d’une feuille de route pour accompagner la stratégie africaine de l’IA qui tentera de proposer des solutions et des initiatives pour permettre aux start-up et aux innovateurs de recourir à l’IA pour créer de la richesse en Afrique et en faire une locomotive de développement et de progrès durables pour ce continent, en phase avec le slogan de cette édition».
Par ailleurs, le ministre a mis en avant l’importance de cette réunion ministérielle et l’ambition de l’Algérie «de s’ériger en leader en matière de start-up et d’innovation».