Le parti animera un meeting à la salle Ibn Khaldoun : Le FFS célèbre aujourd'hui la date de sa création

30/09/2023 mis à jour: 02:56
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Photo : D. R.

Le Front des forces socialistes (FFS) célèbre, aujourd’hui, le 60e anniversaire de sa création. Une occasion pour la direction du plus vieux parti de l’opposition, fondé par feu Hocine Aït Ahmed, de revenir sur son parcours, ses luttes et ses positions depuis sa création, le 29 septembre 1963. Pour la circonstance, un meeting est prévu à la salle Ibn Khaldoun, à partir de 13h.

D’ailleurs, les responsables du parti considèrent la réussite de ce rassemblement comme une immense nécessité pour «rendre crédible» et «audible leur voix et leur voie». Pour eux, un FFS fort ne peut l’être en réalité uniquement à travers «ses discours et sa ligne de conduite. Car il a besoin, dans son élan politique, de l’unité de ses rangs et du renforcement de ses troupes militantes».

D’aucuns estiment que le parti est désormais sommé de rehausser ses capacités d’anticipation, d’action, de réflexion, de prospection et d’organisation interne. Si le plus vieux front de l’opposition a été, hier, mobilisé et engagé pour jeter les bases des luttes pacifique, démocratique, identitaire et patriotique, aujourd’hui, selon certains militants, il lui revient plus que jamais le devoir «de raviver la flamme de l’espérance, longtemps écrasée par le fatalisme et le pessimisme».

Le FFS saisira également cette opportunité pour évoquer son initiative politique lancée récemment et destinée à toutes les forces politiques, «à la fois engagées dans la défense de l’Etat de droit, des libertés, de justice sociale et intransigeante quand il s’agit de s’opposer fermement aux velléités, internes ou externes, de porter atteinte, sous quelque prétexte que ce soit, à l’intégrité et l’unité du pays, à l’Etat et à ses institutions».

L’initiative du FFS est venue après celle lancée par Abdelkader Bengrina, visant à «renforcer la cohésion nationale». Cette offre a été boudée aussi bien par le MSP que le PT, le RCD et le FFS. «On ne cautionne pas la politique spectacle. On refuse les polarisations. Il y a des questions qui n’ont pas été abordées, comme les libertés, et il y a eu des participants qui ont développé un discours de haine», avait déclaré Youcef Aouchiche, premier secrétaire du parti.

Pour la concrétisation de ce projet politique, le FFS a engagé, il y a plus d’une semaine, des consultations avec les partis politiques pour parvenir «collectivement à une plateforme consensuelle sur les questions nationales de grande importance».

«Dialogue sérieux et franc»

Mercredi dernier, une délégation du FFS, conduite par son premier secrétaire, a rencontré les responsables du Parti des travailleurs (PT), dirigé par Louisa Hanoune, au siège de ce dernier à El Harrach. Il s’agit de la quatrième rencontre du FFS avec d’autres formations politiques. Le parti avait entamé ses consultations avec le Mouvement de la société pour la paix (MSP), il a rencontré par la suite le Front El Moustakbal de Abdelaziz Belaïd, et le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali.

A sa sortie de chez le PT, où la délégation a été reçue par la leader et les cadres du parti, le FFS a rendu public un communiqué où il explique que les entretiens entre les deux parties ont porté sur plusieurs questions nationales et internationales : «En plus de présenter la vision du FFS sur les objectifs de ces consultations et leur cadre général, les entretiens entre les dirigeants des deux formations politiques ont porté sur la situation politique nationale et le contexte régional et international sensible, ainsi que sur les voies et moyens qui permettraient de renforcer le travail commun des partis dans le cadre de consultation et de dialogue sérieux et franc, afin de faire face aux défis auxquels est confrontée la classe politique, réhabiliter ainsi l’exercice politique et relancer le débat national sur les questions d’importance nationale.»

Par ailleurs, les deux partis ont convenu de «maintenir ouverts les canaux de communication et de multiplier les rencontres qui seront bénéfiques à tous», est-il indiqué dans le communiqué du FFS. De son côté, Louisa Hanoune a soutenu, hier, lors de la présentation du rapport politique à l’ouverture des travaux de la commission ouvrière, que l’initiative du FFS est plus qu’importante, car elle permet l’ouverture d’un débat sérieux.

«Nous avons reçu les dirigeants du FFS qui nous ont exposé les grands axes de leur projet politique. La rencontre nous a permis de mettre sur la table les questions de l’heure et les dangers qui guettent l’Algérie. Nous allons rendre compte de cet entretien à notre base militante», note Mme Hanoune, qui promet de rendre public un communiqué expliquant dans le détail le contenu de cette rencontre et la position du parti.

Notons qu’au terme de sa démarche, le FFS proposera un document consensuel, synthétisant les discussions avec l’ensemble des partis politiques, avant de se rendre à El Mouradia pour soumettre le document consensuel et approuvé au chef de l’Etat. 

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