Le président Abdelmadjid Tebboune entame une série de consultations politiques avec les principales formations du pays. Hier, il a reçu Abdelaali Hassani Cherif, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), accompagné d’une délégation.
Cette rencontre intervient après celle, le 7 janvier, avec Mustapha Yahi, secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND). Ces audiences, organisées en présence de responsables du cabinet présidentiel, dont Boualem Boualem et Kamel Sidi Saïd, visent vraisemblablement à engager le dialogue politique promis par le Président.
Dans une déclaration au sortir de l’audience d’hier, le président du MSP a indiqué que cette rencontre avait été «l’occasion de se concerter, de discuter et d’échanger les vues sur différents dossiers nationaux et internationaux», soulignant que la conjoncture actuelle nous impose de «communiquer pour renforcer le front national intérieur». Il a, à cet égard, souligné «la nécessité pour toutes les parties de trouver un terrain d’entente», notamment dans la conjoncture actuelle où «l’Algérie est ciblée de l’extérieur».
Qualifiant la rencontre de la délégation du MSP avec le président de la République de «fructueuse», M. Hassani Cherif a expliqué que de telles rencontres «permettront à la classe politique de faire bloc pour défendre ensemble les questions nationales». La rencontre a également permis d’évoquer «les développements des questions palestinienne et sahraouie» et de réaffirmer «le soutien constant de l’Algérie aux causes justes», a-t-il ajouté.
Dans son discours devant les deux Chambres du Parlement, Abdelmadjid Tebboune avait souligné l’importance d’un dialogue national qu’il souhaite inaugurer en 2025. Qualifié de «profond et inclusif», ce processus vise, selon ses termes, à «renforcer les droits fondamentaux» et à adapter les lois sur les partis politiques et les associations aux enjeux actuels. «J’ai promis à la classe politique d’ouvrir un dialogue pour renforcer le front intérieur, et cela se fera de manière organisée», avait déclaré le Président.
Lors de sa rencontre avec Abdelmadjid Tebboune, Mustapha Yahi du RND avait salué «la volonté» qu’il estimait «sincère» du Président de travailler pour une Algérie «forte et souveraine». Le MSP, à l’instar du RND, semble partager l’idée d’un cadre inclusif pour traiter des grands dossiers nationaux, tout en gardant ses propres priorités.
Ce n’est pas la première rencontre du président de la République avec les responsables du MSP. En février dernier, une réunion avait eu lieu à la demande de Abdelaali Hassani Cherif. Dans une déclaration au sortir de l’audience, le président du MSP avait souligné que cette rencontre s’inscrivait dans le cadre du processus d’«approfondissement de la concertation et de la communication permanentes, en vue de la préservation et de la protection de l’Algérie à la lumière des défis de l’heure». La rencontre avait porté sur «plusieurs dossiers nationaux en matière socioéconomique» et d’autres ayant trait à la situation internationale, en tête desquels figure la cause palestinienne.