Pour Israël, les Etats-Unis n’hésitent pas à se transformer en pyromanes, à se transformer en ennemis de la paix et de la justice, en violation de leurs obligations internationales en tant que membres du Conseil de sécurité de l’ONU.
Ils ont déjà la plus grande concentration de forces navales, ajoutée à une densité incroyable de bases militaires au Proche et Moyen-Orient. Même l’Azerbaïdjan a offert son territoire à Israël, où lui aussi a construit des bases militaires. Un encerclement total des peuples arabes de la région. Malgré ce contrôle total de la région, Washington a annoncé, samedi, un nouveau redéploiement de l’armée US dans le secteur pour «la défense d’Israël».
Une explication qui fait froid dans le dos et n’augure rien de bon pour les Arabes. En effet, Israël est déjà maître de la région, et ce, grâce à l’armement des plus sophistiqués pour imposer sa loi, massacrer les populations innocentes, occuper des territoires illégalement. Sa loi de la terreur s’étend partout.
Il occupe la Cisjordanie illégalement, détruit Ghaza et sa population au nom de «l’espace vital» cher à Hitler, afin d’agrandir le territoire israélien. Attaquer le Liban sous prétexte de combattre le Hezbollah et transformer Beyrouth en un champ de ruines, avec l’ambition de s’emparer du Sud-Liban, très riche en eau, une matière dont le manque se fait durement sentir.
Humilier en permanence la Syrie où Bachar Al Assad sait massacrer son peuple mais est incapable de se défendre contre les agressions récurrentes de Tsahal. Même des pays aussi lointains que l’Irak ou le Yémen subissent la loi implacable des Israéliens. Israël a créé une situation «apocalyptique» à Ghaza, selon un haut responsable de l’ONU, mais M. Biden préfère gaver Israël en missiles que d’avoir quelques mots de compassion pour les dizaines de milliers de femmes et d’enfants dont la disparition est programmée par Tel-Aviv. On est loin d’un Reagan qui, en 1972, a pleuré devant la photo d’une enfant palestinienne blessée lors d’une invasion israélienne du Liban. Tendrement, Biden n’a d’yeux que pour Israël et rien ne dit que ce n’est pas lui qui est derrière l’opération anti-palestinienne en cours.
Parce que aussi bien lui que son ministre des Affaires étrangères, Antony Blinken, n’ont cessé d’abreuver d’informations qui se sont toutes avérées fausses. Le secrétaire d’Etat a fait une douzaine de déplacements au Proche-Orient pour annoncer à chaque fois que le massacre des Palestiniens va s’arrêter dans quelques jours, un discours répété par son Président. Il n’y a rien eu. Or, il suffirait que Washington diminue quelque peu l'envoi de ses armes de destruction massive à Israël pour que celui-ci accepte un cessez-le-feu. Une paix impossible à instaurer pour le criminel de guerre Benyamin Netanyahu, un fanatique religieux qui a décidé seul et impunément à conduire son projet génocidaire. C’est-à-dire que cet homme, dont la justice israélienne attend la fin de mandat pour le mettre en cabane, lui et sa femme, pour malversations financières, défie à lui seul la communauté internationale et humilie l’Amérique, et celle-ci accepte l’humiliation sans broncher.
La preuve qu'Israël est son enfant gâté est qu’elle est prête à aller en guerre pour le conforter dans sa puissance sans partage. Washington a imposé des sanctions économiques, financières et politiques et un embargo total pour des «délits» qui n’ont rien à avoir avec les crimes contre l’humanité, le respect des droits de l’homme, quitte à affamer des populations qui subissent les effets de ces sanctions. L’influence d’Israël est tel, que Washington dans son soutien inconditionnel ne manifeste aucun respect pour ses alliés arabes de la région. Pourtant, ces derniers lui offrent des bases militaires, allant parfois à l’encontre des sentiments de leurs peuples qui n’acceptent pas les atteintes à la dignité des Arabes par des colonialistes sans foi, ni loi.
Il existe en Israël des forces éprises de paix et de justice. On les a vues se soulever lorsque Netanyahu a voulu faire son coup d’Etat en limitant les pouvoirs de la Cour suprême. On les a encore vues lorsqu’elles manifestaient pour la libération des otages du Hamas. En même temps, ces Israéliens, et ils ne sont pas une minorité, ont appelé à la paix totale avec la reconnaissance des Palestiniens et de leur Etat. La sagesse aurait voulu que Washington investisse dans ces forces, parce que celles-ci ne veulent pas autre chose pour peu que la paix devienne une priorité de la Maison-Blanche.
Malheureusement, il semble que les décisions américaines sont prisonnières d’alliances obscures, particulièrement les fanatiques de l’extrême droite israélienne. Pour cela, les Américains se sont disqualifiés pour œuvrer pour la paix.