Journée mondiale contre le cancer : Éviter les facteurs de risque pour s’en prémunir

04/02/2025 mis à jour: 00:09
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Le taux d’incidence augmente avec l’âge - Photo : D. R.

La journée du 4 février est devenue, depuis les années 2000, un moment de mobilisation internationale contre le cancer. Elle est consacrée à la prévention et la lutte contre ce dernier. De nombreux cancers peuvent être prévenus en évitant les principaux facteurs de risque, comme le tabagisme. Explications !

Huit mille deux cent quatre vingt quinze (8295) cas de cancer, carcinomes basocellulaires exclus, ont été enregistrés en 2022 avec une prédominance féminine», c’est ce qu’a indiqué le registre des tumeurs d’Alger, publié cette semaine. En effet, sur les 8295 cas de cancer, 4516 cas, soit 54,5%, sont de sexe féminin, et 3769 cas, soit 45,4%, de sexe masculin.

Le registre des tumeurs indique aussi que les premiers cas de cancer chez les hommes commencent à apparaître tôt dans la vie, même s’ils restent rares. «Le taux d’incidence augmente avec l’âge, et cette augmentation significative est amorcée à partir de 45-49 ans, pour atteindre un pic chez les hommes âgés entre 70-74 ans chez qui l’incidence la plus importante a été enregistrée», affirme le registre. Pour ce qui est des cancers les plus fréquents chez l’homme algérois en 2022, on retrouve, en tête de fil, le cancer de la prostate, enregistrant ainsi le taux d’incidence standardisée le plus important.

Celui-ci a occupé, selon le registre des tumeurs d’Alger, le premier rang des cancers chez l’homme en 2019. Selon le rapport, ce taux est proche de celui enregistré dans le monde par Globocan, une base de données en ligne qui fournit des statistiques mondiales sur le cancer et des estimations de l’incidence et de la mortalité dans 185 pays pour 36 types de cancer et pour tous les types de cancer confondus. «Cela peut s’expliquer par la tendance de la population au vieillissement.

De plus, ce cancer est également le premier à Tamanrasset et Ghardaïa», fait savoir le rapport. Le cancer de la prostate est ensuite passé en deuxième position pendant 2 ans (2020 et 2021), avant de réoccuper la première place en 2022, se positionnant ainsi comme le premier cancer chez l’homme algérois. En deuxième position, on retrouve le cancer du côlon-rectum. Les cancers du poumon et de la vessie arrivent en 3e et 4e positions.

Sachant que le cancer du poumon a longtemps occupé la première place des cancers masculins, et ce, depuis l’année 2000. «Il est ensuite passé en deuxième position à partir de l’année 2016, puis en troisième position en 2017», indique le registre. A noter que le cancer de la vessie était, selon le registre des tumeurs d’Alger, parmi les trois cancers les plus fréquents chez l’homme algérois. «Il est passé en quatrième position à partir de 2015», poursuit encore le rapport.

Stratégie de dépistage

Côté femmes, la tendance est la même. Le cancer du sein reste de loin le premier cancer touchant la femme algéroise avec 42,25%. Sachant qu’il est le premier cancer chez la femme algéroise, et ce, depuis 22 ans (2000-2022). Il est suivi par celui du colon-rectum féminin avec 11,32%. En troisième position, on retrouve le cancer de la thyroïde qui a touché 5,85% des femmes algéroises en 2022.

«La particularité de cette année est le cancer de l’estomac qui figure parmi les cinq premiers cancers chez la femme algéroise en occupant la quatrième position avec celui de l’ovaire», note le rapport. 
Expliquant par ailleurs que les cancers gynécologiques (ovaire, col utérin, corps utérin) dont l’incidence est relativement basse, figurent de façon régulière parmi les 10 cancers les plus fréquents, et représentent 10% des cancers chez la femme algéroise.

Pour ce qui est de l’âge médian, il était, en 2022, de 56 ans chez les femmes algéroise contre et 65 ans chez les hommes. Ces derniers sont significativement plus âgés que les femmes. «Ce même profil a été observé par le registre de Blida, de Tipasa, de Tizi Ouzou et de Médéa», indique le rapport.

Toutes ces atteintes peuvent, selon le registre des tumeurs d’Alger, être prévenues avec une stratégie de dépistage adéquate, de diagnostic et de prise en charge précoce. «Des enquêtes épidémiologiques spécifiques des cancers les plus fréquents, en particulier le cancer du sein chez la femme, doivent être réalisées, afin d’approfondir nos connaissances sur les facteurs de risque ainsi que le pronostic du cancer en Algérie», conclut le rapport. 

 

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