Les autorités de transition nigériennes ne semblent plus réellement disposées à lutter contre l’immigration clandestine, et ce, depuis qu’elles ont abrogé la loi criminalisant les réseaux de passeurs.
Le président français, Emmanuel Macron, a usé, hier, d’une rhétorique belliqueuse et de menaces à peine voilées depuis New Delhi pour réfuter les accusations de Niamey qui a alerté quant à une imminente «agression militaire» ciblant le Niger pour «rétablir» le président Bazoum, renversé par un coup d’Etat le 26 juillet dernier.
Plusieurs pays membres de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont rejeté l’idée d’une transition de trois ans au Niger, proposée samedi dernier par le général Abdourahamane Tiani, chef des putschistes qui ont renversé le président Bazoum le 26 juillet.
Membres influents de la Cédéao, la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Sénégal doivent ressentir de l’amertume quand ils constatent que leur rêve d’envoyer leurs troupes au Niger pour rétablir Mohamed Bazoum est rejeté partout en Afrique. Leurs généraux, présents jeudi à Accra, ont rencontré de fortes réserves contre l’option belliqueuse, lors de cette réunion des chefs d’état-major des armées de l’organisation.
La délégation de la Cédéao est notamment conduite par l’ancien président nigérian, Abdulsalami Abubakar. Elle tente d’apporter une solution pacifique à la crise.
Les militaires au pouvoir à Niamey se montrent sereins face aux sanctions «injustes» imposées le 30 juillet par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), lors d’un sommet de l’organisation tenu à Abuja, au Nigeria.
Le régime militaire au Niger s'est dit ouvert à une résolution de la crise par la voie diplomatique, a rapporté hier le chef d'une délégation de religieux nigérians, au lendemain de sa visite à Niamey.