Au moins 30 personnes ont perdu la vie et de nombreuses autres ont été blessées lors de bombardements aériens menés par l'armée dans un quartier au sud de la capitale soudanaise.
L’armée a bombardé hier les paramilitaires à Khartoum, au lendemain de la mort de 20 civils, dont 2 enfants, dans un raid aérien sur un quartier résidentiel, rapportent habitants et militants, rapporte l’AFP.
Des combats opposant l’armée aux paramilitaires depuis près de quatre mois au Soudan ont eu lieu hier dans différents quartiers de Khartoum et dans une région du Darfour, ont rapporté des habitants de ce pays pauvre d’Afrique de l’Est.
L'ONG Save the Children alerte sur les conséquences dramatiques de près de quatre mois de combats entre l'armée et les paramilitaires au Soudan, créant une situation de crise dans ce pays d'Afrique de l'Est.
L’ONU a prévenu hier que le Soudan est «au bord d’une guerre civile totale potentiellement déstabilisatrice pour toute la région», au lendemain de la mort de dizaines de civils dans un raid de l’armée de l’air sur un quartier résidentiel de la capitale Khartoum, selon l’AFP.
Des frappes aériennes ont touché samedi plusieurs quartiers de la capitale soudanaise Khartoum, provoquant la mort d'au moins 17 personnes, dont cinq enfants, alors que les combats dans le pays entrent dans leur troisième mois, sans qu'aucun des deux camps ne prenne l'avantage.
Dans un pays où la faim touche plus d’un habitant sur trois, humanitaires et diplomates disent ne plus pouvoir travailler. Trois employés du Programme alimentaire mondial (PAM) ont été tués et des stocks d’aides pillés au Darfour (Ouest). Lundi, un convoi diplomatique américain a essuyé des tirs, et l’ambassadeur de l’Union européenne a été «agressé dans sa résidence» à Khartoum.
L’armée accuse les FSR d’avoir déclenché les hostilités : «Les combats» ont commencé quand les FSR ont attaqué des bases de l’armée «à Khartoum et ailleurs au Soudan», affirme le porte-parole de l’armée, le général Nabil Abdallah.
Le Soudan a appelé cette semaine le Soudan du Sud à activer les mécanismes conjoints en vigueur entre les deux pays afin de rétablir la paix et la stabilité dans la région frontalière contestée d’Abyei.
Comme à chaque manifestation, devenues régulières depuis le coup d’Etat du général Abdel Fattah Al Burhane le 25 octobre, les autorités ont une nouvelle fois tenté, en vain, de laminer la mobilisation : coupure de téléphone et de l’internet, isolement de la capitale de ses banlieues et répression des manifestants.