Pendant le mois de Ramadhan, la fréquentation des réseaux sociaux, particulièrement les plateformes numériques, augmente par rapport au reste de l’année. Les observateurs du secteur médiatique notent une légère baisse d’audience pour la télévision qui a perdu assurément le monopole du divertissement, à l’heure où presque tous les adolescents et jeunes adultes sont dotés d’un téléphone portable.
L’Etat donne tout l’air de vouloir reprendre en main l’audiovisuel afin d’y mettre de l’ordre. Le secteur est caractérisé par l’anarchie. C’est encore plus valable en ce mois de Ramadhan.
L’examen des projets de loi sur l’audiovisuel et sur la presse (écrite et électronique) commence au niveau de l’Assemblée populaire nationale (APN). La première étape a été achevée par la commission de la culture, de la communication et du tourisme, qui a finalisé son rapport préliminaire sur le deux projets.
-Comme chaque Ramadhan, l’audience télévisuelle et sur internet (réseaux sociaux) augmente. Quelles sont les tendances de cette année ? En effet, pendant le mois de Ramadhan, la fréquentation de la télévision et des réseaux sociaux augmente par rapport au reste de l’année. Selon le premier rapport de l’étude d’audience Day After Recall, réalisée par l’institut Immar pour la période du 2 au 4 Ramadhan, une pénétration journalière moyenne de 71% (soit 23 millions d’Algériens de 15 ans et plus) a été enregistrée pour les réseaux sociaux, tandis que la pénétration journalière moyenne de la télévision a atteint 60% (19,4 millions d’Algériens de 15 ans et plus). Ces niveaux de pénétration sont très proches de ceux du Ramadhan 2022, bien qu’on note une légère baisse d’audience pour la télévision. Cette baisse peut s’expliquer par la diffusion intensive des programmes télévisés sur les plateformes sociales, ce qui a pour effet de transformer une partie des téléspectateurs passifs en téléspectateurs actifs qui consomment les programmes télévisuels à l’heure et au rythme souhaités.
La polémique que soulève le feuilleton «Houb El Moulouk» et les mesures prises par l’ARAV à l’encontre de la chaîne de télévision qui le diffuse relancent une nouvelle fois la question de la liberté de création dans notre pays.
Le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, a affirmé, jeudi à Alger, que les deux avant-projets de loi sur l’information et l’audiovisuel visaient à assurer un environnement professionnel «encourageant» aux employés du secteur et à répondre aux attentes du citoyen et à son droit à l’information.