Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a annoncé hier à partir de Médéa où il effectuait une visite de travail que l’opération d’indemnisation des agriculteurs affectés par les inondations et la hausse des températures est en cours de finalisation.
Après la sécheresse qui a causé des dégâts jamais enregistrés dans la wilaya, les dernières intempéries ont apporté un coup de grâce à une production qualifiée de catastrophique.
L’encouragement des filières stratégiques dans le but de renforcer la sécurité alimentaire du pays a été au centre d’une rencontre régionale organisée, samedi à Djelfa, par l’Union nationale des paysans algériens (UNPA).
Les wilayas ciblées par ladite formation sont à fort potentiel. El Oued s’est illustrée depuis plusieurs années par la production de la tomate industrielle et la pomme de terre.
Le marché des produits agricoles connaît, depuis quelques années, une déstabilisation caractérisée par la flambée des prix. Ainsi, des légumes et des fruits affichent des prix exorbitants même dans les périodes de production.
Le ministère de l’Agriculture, qui a reçu plus de 3000 demandes d’investisseurs pour la culture saharienne, prépare le lancement de la culture des plantes oléagineuses sur pas moins de 45 000 hectares à l’échelle nationale.
Abordant la situation du stress hydrique que vit le pays, le professeur Ali Daoudi a appelé, hier, les pouvoirs publics à adopter un plan d’urgence d’aide aux agriculteurs affectés par la sécheresse. «Derrière ce stress hydrique, il y a le stress humain et économique», résumera-t-il. «La situation est critique.
Les agriculteurs mettent en garde contre les répercussions de la sécheresse, qui touche la céréaliculture, sur d’autres filières, notamment celle de l’élevage ovin et bovin.
Il s’agit essentiellement, à travers cette mesure, d’assurer l’équilibre du marché national, selon le communiqué du Conseil des ministres. L’office sera en effet chargé de l’achat, auprès des agriculteurs, de toutes les récoltes agricoles de large consommation, fruits et légumes compris, pouvant être stockées, à l’exemple de l’oignon, l’ail et la pomme de terre.
L’opération a été accueillie favorablement par les agriculteurs de la région, d'autant plus que l’obtention des documents officiels encourage les agriculteurs du sud du pays, et leur permet de bénéficier d’autorisation de réalisation de forages d’eau et le soutien de l'Etat.
La situation hydrique à Constantine a atteint un point critique. Sans céder à l’alarmisme et parler de stress et pour sauver certaines cultures, les autorités de la wilaya viennent d’opter pour un palliatif face à la très faible pluviométrie enregistrée dans la région
Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations n’arrive toujours à assurer la régulation du marché en produits de large consommation, ni à garantir la stabilité des prix aux consommateurs.
«Cette situation est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, puisque nous constatons que la soumission de Pedro Sanchez au Maroc a bloqué tout le marché algérien», fulmine un éleveur espagnol en s’interrogeant sur l’intérêt de la position du gouvernement qui n’a été convenue ni avec le PSOE ni avec le Parlement.
Suite aux nombreuses difficultés que rencontrent les agriculteurs en général et les producteurs de la pomme de terre en particulier, les autorités locales ont pris l’initiative d’aller à la rencontre des agriculteurs, en fin de semaine dernière à Sirat, une grande région à vocation agricole, connue pour la culture de la pomme de terre dans la wilaya de Mostaganem.
A peine 10 mm de précipitations ont été enregistrés du mois de janvier au 25 février. Et à Bouira, ce sont plus de 71 000 hectares qui ont été emblavés.
Le blé dur sera donc acheté désormais à 6000 DA le quintal (contre 4500 DA auparavant), alors que le blé tendre sera vendu par les producteurs aux Coopératives de céréales et de légumes secs (CCLS) au prix de 5000 Da (contre 3500 Da).
Le Conseil des ministres, présidé dimanche par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé d'augmenter les prix d'achat du blé tendre et dur auprès des agriculteurs pour les encourager à doubler de production en vue de réaliser la sécurité alimentaire, a indiqué un communiqué du Conseil.