«Cette situation est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, puisque nous constatons que la soumission de Pedro Sanchez au Maroc a bloqué tout le marché algérien», fulmine un éleveur espagnol en s’interrogeant sur l’intérêt de la position du gouvernement qui n’a été convenue ni avec le PSOE ni avec le Parlement.
Le froid qui s’est installé dans les relations algéro-espagnoles, suite au changement de la position du gouvernement ibérique au sujet du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, n’a pas affecté que le secteur énergétique. Selon un site spécialisé dans l’information sur le marché agricole, la brouille diplomatique entre les deux Etats a également «fermé» le marché algérien aux producteurs agricoles espagnols.
«En plus de l’augmentation des prix du gaz, il y a également eu des répercussions sur les expéditions d’animaux vivants de l’Espagne vers l’Algérie, notamment les bovins», rapporte Agropopular en citant un éleveur et commerçant.
Ce dernier a déploré la position du gouvernement espagnol qui a conduit à «bloquer tout le marché algérien», dit-il. Plusieurs opérations de vente conclues avec des clients algériens et à destination de l’Algérie étaient en cours, rapporte le même média, avant le 21 mars dernier, mais «ils ont été informés que toutes les opérations avec l’Espagne avaient été bloquées.
Plus précisément, le problème concerne les exportations espagnoles vers l’Algérie», souligne encore la même source. Ceci, en notant que ce sont les clients eux-mêmes qui ont informé leurs partenaires espagnols que «les banques avaient bloqué le processus et constaté qu’ils ne pouvaient rien faire». Une option leur a été offerte de faire passer leur marchandise via des ports français afin de pouvoir exporter vers l’Algérie.
«Peut-on faire des opérations triangulaires ? Ce n’est pas possible, car du fait de la logistique, l’opération serait plus coûteuse et à perte pour les commerçants», explique l’éleveur Jesus Ruiz au média espagnol.
«Cette situation est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, puisque nous constatons que la soumission de Pedro Sanchez au Maroc a bloqué tout le marché algérien», fulmine l’éleveur en s’interrogeant sur l’intérêt de la position du gouvernement puisqu’elle n’a été convenue ni avec le PSOE ni avec le Parlement.
Notons que la presse espagnole a longuement rapporté la signature du contrat stratégique entre Alger et Rome et regrette la perte par l’Espagne de sa position de client stratégique de l’Algérie, et surtout le report de son projet de devenir un hub énergétique pour l’Europe.
Commentant l’accord algéro-italien, la porte-parole du gouvernement espagnol, Isabel Rodriguez, a souligné que le partenariat avec l’Algérie demeure un «stratégique». Elle a assuré que l’approvisionnement en gaz de l’Espagne est «garanti, car cela est le fruit d’un travail et de beaucoup d’efforts».
Répondant aux questions des journalistes à l’issue d’une réunion du Conseil des ministres, Mme Rodriguez a également souligné que la relation énergétique entre Alger et Madrid ne peut être comparée à celle avec l’Italie.