Impacté par les faillites bancaires aux Etats-Unis : Le pétrole prolonge ses pertes

04/05/2023 mis à jour: 08:33
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Photo : D. R.

Les prix du pétrole ont prolongé leurs pertes hier, après avoir plongé de 5% lors de la session précédente, alors que les investisseurs s’inquiétaient de la santé de l’économie mondiale, notamment aux Etats-Unis et en Chine.

Les contrats à terme sur le Brent ont chuté en dessous de 74 dollars le baril en cours de cotation, tandis que le brut West Texas Intermediate (WTI) a glissé à 70 dollars. Les deux indices de référence ont clôturé à leur plus bas niveau depuis fin mars lors de la session précédente, lorsqu’ils ont également enregistré leurs plus fortes baisses en pourcentage sur une journée depuis début janvier.

Selon les analystes, les prix du pétrole sont impactés par les inquiétudes concernant la santé du secteur bancaire américain et les données décevantes sur l’emploi aux Etats-Unis, qui se dirigent vers une récession.

Les régulateurs ont saisi la First Republic Bank (FRC.N) et vendu la plupart de ses actifs à JPMorgan Chase & Co (JPM.N) lundi, dans le cadre d’un accord visant à résoudre la plus grande faillite bancaire américaine depuis la crise financière de 2008, et à tirer un trait sur la persistante tourmente bancaire.

En Australie, la Banque centrale a surpris les marchés en augmentant son taux directeur mardi et a averti qu’un nouveau resserrement pourrait être nécessaire pour lutter contre une inflation élevée, indique Reuters.

Les prix de l’énergie sont également sous pression après que les données en provenance de Chine au cours du week-end ont montré que l’activité manufacturière a chuté de manière inattendue en avril. La Chine est le plus grand consommateur d’énergie au monde et le premier acheteur de pétrole brut.

La réouverture de l’économie chinoise sera cruciale pour l’Asie, a déclaré le Fonds monétaire international (FMI), en relevant mardi ses prévisions économiques pour la région. Mais il a mis en garde contre les risques liés à l’inflation persistante et à la volatilité des marchés mondiaux due aux difficultés du secteur bancaire occidental.

Dans ce contexte, une enquête de Reuters a révélé que la production de pétrole de l’OPEP avait chuté de 190 000 barils par jour en avril, principalement en raison de l’Irak et du Nigeria. La production devrait encore baisser en mai avec l’entrée en vigueur d’une nouvelle série de réductions volontaires dévoilée le 2 avril.  
 

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