Il multiplie les sorties sur le terrain : Laagab veut mettre de l’ordre dans les médias

05/02/2024 mis à jour: 00:38
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Photo : D. R.

Le ministre de la Communication, Mohamed Laagab, veut «mettre de l’ordre dans le champ médiatique». Il multiplie, ces derniers temps, ses sorties sur le terrain pour rappeler à la corporation «la nécessité  de respecter les fondamentaux de l’éthique et de la déontologie professionnelle».

A chacune de ses haltes, il a mis en garde les premiers responsables des médias nationaux en leur rappelant le contenu de la loi sur l’information, promulguée en août 2023, de la loi sur la presse écrite et électronique et la loi sur l’activité audiovisuelle promulguée en décembre 2023.

Fin janvier il a rappelé à l’ordre les directeurs des chaînes de télévision nationales. Des instructions leur ont été données pour éviter les programmes à contenu violent durant le mois de Ramadhan 2024.

Les émissions à contenu violent et médiocre seront, avertit le ministre, proscrites : «Chaque chaîne de télévision dispose de ses propres programmes de la grille dédiée au mois sacré, la nouveauté pour cette année consiste en des orientations et instructions pour éviter les programmes à contenu violent, aussi bien verbal que physique.»

Et de rappeler que les nouvelles lois sur l’information et l’activité audiovisuelle «définissent les normes claires en matière de violence, d’exploitation  des enfants et de respect du contenu».

En établissement des lignes directives, M. Laagab aspire à «élever le standard des programmes télévisés» pendant cette période de l’année.

Il a ainsi exhorté les directeurs des chaînes de télévision à visionner tous les programmes devant être diffusés durant le mois de Ramadhan et à y associer des experts, notamment les analystes politiques, économiques, religieux et sportifs, aux plateaux et émissions diffusées, afin d’éviter tout dépassement qui pourrait être enregistré, et qui amènerait l’ARAV et son département  à prendre les mesures juridiques qui s’imposent dans ce cas de figure.

Le ministre de la Communication a rencontré également les représentants des médias sportifs. Une rencontre imposée par la série de polémiques, qui a suivi l’élimination de l’équipe nationale de la CAN, ponctuée par des dérapages et des comportements anti-professionnels.

Le ministre a, dans un discours,  estimé que «quand on fait d’une défaite sportive une affaire nationale, on divise les citoyens et on atteint à leur moral, c’est incontestablement, la sécurité  nationale qui est visée».

Dans leur course effrénée aux scoops, certains journalistes sportifs, selon le ministre, ont fait de la diffamation, du parti pris, des fake news, du non-respect de la vie privée, leur cheval de bataille. «Le journaliste doit s’en tenir à sa profession et à surtout adapter le niveau de l’information au nouvel environnement juridique», insiste M. Laagab.

Pour être à la hauteur de sa mission  et lui permettre de faire preuve d’intégrité et de professionnalisme, il est impérativement nécessaire de garantir un environnement professionnel et social au journaliste.

Or, actuellement, ce n’est pas le cas. Impactée par une rude crise financière, la presse nationale fait aujourd’hui face à de nombreuses difficultés et les journalistes en subissent les conséquences. Nombreux sont ceux qui travaillent dans des conditions difficiles, voire déplorables.

D’où les appels  à  l’amélioration  de la situation  socioprofessionnelle des travailleurs du secteur qu’ils soient dans le public ou le privé. D’aucuns n’ignorent pas que des professionnels de la presse pataugent dans une précarité sans précédent.

Dans de nombreux titres de la presse et des médias audiovisuels, les salaires  sont bas et souvent payés avec plusieurs mois de retard, des journalistes qui ne sont pas assurés. La presse a besoin d’un soutien moral et matériel et notamment le respect de la loi qui consacre la liberté  de la presse. 


 

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