Les conditions de sécurité à Ghaza «doivent s’améliorer de toute urgence pour que l’aide humanitaire puisse continuer à sauver des vies», a plaidé le PAM.
Un réseau d’ONG palestiniennes a condamné le bombardement par l’occupation sioniste d’un centre de distribution d’aide humanitaire à Deir Al Balah, dans le centre de la bande de Ghaza. Dans un communiqué publié dimanche, le réseau a déclaré qu’un avion de l’armée sioniste «a directement ciblé l’entrepôt utilisé pour l’aide alimentaire», notant que la frappe aérienne a entraîné de «graves blessures» à trois employés du centre et à plusieurs autres civils.
Le réseau a noté que l’entrepôt a été utilisé pour distribuer de l’aide alimentaire aux résidents déplacés de Deir Al Balah au cours de l’année écoulée et que ses coordonnées ont été partagées avec le Programme alimentaire mondial (PAM). Il a exprimé sa «grave préoccupation face au ciblage systématique par l’occupation (sioniste) des organisations et des travailleurs humanitaires qui s’efforcent de fournir une assistance aux Palestiniens déplacés dans le contexte d’une crise humanitaire sans précédent».
Il a souligné que l’entité sioniste «cible délibérément les travailleurs humanitaires dans le cadre de sa politique de famine, qui fait partie du génocide qu’elle mène contre le peuple palestinien à Ghaza depuis 15 mois». Le réseau a appelé tous les organismes internationaux à «exercer une pression sur les autorités d’occupation pour qu’elles cessent leur agression contre les Palestiniens et les institutions humanitaires». Il a également appelé à «la protection des organisations et des travailleurs humanitaires et à la garantie de la livraison sans restriction de l’aide dans la bande de Ghaza».
De son côté, le Programme alimentaire mondial (PAM) a condamné fermement l’incident. Dans un communiqué publié hier, le PAM a expliqué que «le convoi, composé de trois véhicules transportant huit membres du personnel, a été la cible de tirs hostiles malgré les autorisations nécessaires des autorités (sionistes). Au moins 16 balles ont touché les véhicules».
Le communiqué souligne que «cet événement inacceptable n’est que le dernier exemple en date de l’environnement de travail complexe et dangereux dans lequel le PAM et d’autres agences opèrent aujourd’hui». Les conditions de sécurité à Ghaza «doivent s’améliorer de toute urgence pour que l’aide humanitaire puisse continuer à sauver des vies», a plaidé l’agence onusienne. Le PAM a conclu en appelant à «respecter le droit international humanitaire, à protéger la vie des civils et à permettre le passage sûr de l’aide humanitaire».
Une personne a trouvé la mort et 40 autres ont été blessées dans le bombardement d’une école abritant des civils déplacés à Nuseirat, dans le centre de Ghaza, selon des sources médicales. Ces sources citées par des médias ont rapporté qu’«une martyre et un certain nombre de blessés ont été transférés à l’Hôpital koweïtien suite au bombardement d’une école abritant des civils déplacés dans la région de Nuseirat, au centre de la bande de Ghaza. La plupart des victimes sont des enfants». L’entité sioniste a systématiquement ciblé des installations civiles, notamment des écoles, des hôpitaux et des lieux de culte, dans son agression en cours sur la bande de Ghaza.
2 millions de Ghazaouis vivent sous des tentes
Selon les autorités palestiniennes, l’armée sioniste a bombardé 216 centres d’hébergement à Ghaza depuis octobre 2023, faisant des milliers de martyrs et de blessés. L’agression génocidaire, qui dure depuis 15 mois, a forcé près de 2 millions des 2,3 millions d’habitants de Ghaza à fuir dans des conditions désastreuses et à vivre dans des tentes ou des abris au milieu de graves pénuries de nourriture, d’eau et de fournitures médicales.
Les forces d’occupation sionistes ont arrêté, dans la nuit de dimanche à hier, au moins 20 Palestiniens, dont deux enfants et d’anciens prisonniers, dans plusieurs gouvernorats relevant de la Cisjordanie occupée, rapporte un communiqué conjoint publié par la Commission pour les affaires des prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens. Les arrestations ont été menées dans les gouvernorats de Qalqilya, Jénine, Naplouse, Ramallah, El Khalil et El Qods, souligne le communiqué.
La campagne d’arrestations est accompagnée d’agressions et de menaces contre les détenus et leurs familles, en plus d’opérations de destruction et de sabotage des maisons des Palestiniens, ajoute la même source. Les forces d’occupation poursuivent la mise en œuvre de campagnes d’arrestations systématiques comme l’une des principales politiques constantes, qui se sont intensifiées de manière sans précédent depuis le début de l’agression génocidaire sioniste, il y a 458 jours, conclut le communiqué.
Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 45 854 martyrs et 109 139 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué hier les autorités palestiniennes de la Santé. Selon la même source, l’armée d’occupation sioniste a commis 3 massacres au cours des dernières 24 heures dans la bande de Ghaza, faisant 48 martyrs et 75 blessés.
Les autorités palestiniennes de la Santé ont indiqué qu’un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvaient encore sous les décombres et sur les routes, et que les forces d’occupation empêchaient les ambulances et les équipes de la Défense civile de leur porter secours. Depuis le 7 octobre 2023, l’armée sioniste mène une agression sauvage contre l’enclave palestinienne qui a entraîné des destructions massives d’infrastructures, en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent. R. I./Agences
Sept nouveau-nés tombés en martyrs à cause du froid
L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a annoncé que le nombre de nouveau-nés tombés en martyrs dans la bande de Ghaza, en raison du froid et de l’absence d’une prise en charge correcte, était passé à sept. «Le froid et l’absence d’une prise en charge correcte ont entraîné la mort en martyr de sept nouveau-nés à Ghaza, tandis que 7700 autres manquent de soins vitaux», a indiqué l’Unrwa dans un communiqué, relayé hier par l’agence de presse Wafa.
L’agence onusienne a fait remarquer, dans le même contexte, que le bombardement des hôpitaux, notamment celui de Kamal Adwan, par l’armée d’occupation «a compliqué la prise en charge des nouveau-nés, provoquant donc leur décès».
Rappelant que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a condamné les bombardements des établissements de santé par l’armée sioniste, l’Unrwa a noté que «l’armée d’occupation a mené 50 attaques contre l’hôpital Kamal Adwan et ses environs depuis octobre 2024». Elle a, enfin, déploré le manque d’aides humanitaires destinées à la bande de Ghaza, en raison de leur obstruction par l’occupant sioniste, affirmant que «désormais les réfugiés s’abritent sous des tentes de fortune, sans vêtements, ni médicaments et nourriture».
L’ONU n’a pas l’intention de remplacer l’UNRWA
L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a affirmé dimanche que l’ONU «n’avait pas l’intention de remplacer l’agence» dans les Territoires palestiniens occupés. La porte-parole de l’UNRWA, Juliette Thom, a déclaré à la chaîne irlandaise RTE que «le temps presse après l’interdiction faite à l’UNRWA de fournir des services essentiels à des millions de réfugiés palestiniens», soulignant que «l’ONU n’a pas l’intention de remplacer l’agence dans les Territoires occupés».
Mme Thom a déclaré que l’agence onusienne était «déterminée à continuer à fournir des services essentiels». Elle a rappelé que le directeur général de l’agence, Philippe Lazzarini, avait déjà souligné l’engagement de l’agence à continuer de fournir des services essentiels. Ce qui doit se passer, affirme la porte-parole, c’est que le Parlement de l’entité sioniste «révoque sa décision».
L’UNRWA a émis samedi un avertissement urgent concernant une interdiction sioniste imminente qui pourrait paralyser sa capacité à fournir des services essentiels à des millions de réfugiés palestiniens à Ghaza, en Cisjordanie occupée et à El Qods-Est, à la lumière d’une loi votée par le Parlement de l’entité sioniste interdisant les activités de l’organisation dans les Territoires occupés.
Selon Louise Wateridge, une responsable de l’UNRWA, cette loi porterait atteinte à la coordination nécessaire pour acheminer l’aide aux Territoires. La fermeture de l’agence «aurait un impact énorme sur une situation déjà catastrophique», a averti Jamie McGoldrick, qui était en charge des opérations d’aide humanitaire de l’ONU à Ghaza et en Cisjordanie jusqu’en avril. Les partenaires de l’UNRWA, quant à eux, avertissent que la cessation des opérations serait «un coup fatal pour la population palestinienne».