La guerre commerciale que mène Donald Trump, le 47e président des Etats-Unis, depuis son investiture le 20 janvier dernier vient de franchir un autre palier ce jeudi. Il vient d’instruire ses équipes de recenser toutes les disparités commerciales entre les Etats-Unis et le reste du monde à l’effet de les éliminer.
Il annoncera à l’occasion qu’il allait «imposer des droits de douane réciproques» sur l’ensemble des marchandises importées pour rétablir l’«équité» avec le reste du monde.
Depuis son investiture, Trump a dévoilé nombre d’instruments de protection. Il a en effet déjà relevé de 10% les droits de douane sur les produits chinois, puis imposé une taxe de 25% sur l’acier et l’aluminium. L’Union européenne sent, elle, vraiment la menace. Les médias européens rappellent qu’actuellement le taux moyen des droits de douane appliqués par l’UE sur les produits américains est de 4%, tandis que le pays de l’Oncle Sam impose un taux moyen de 3,5% sur les produits européens.
«S’ils nous imposent un droit de douane ou une taxe, on leur impose exactement le même niveau de droit de douane ou de taxe, c’est aussi simple que ça», a déclaré le président américain depuis la Maison-Blanche, avant de considérer que c’était «équitable pour tout le monde» et donc «aucun pays ne pourra se plaindre».
L’union européenne redoute ainsi que ses exportations soient lourdement impactées en raison de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) appliquée sur les produits américains. Ce taux, qui varie entre 16 et 27% selon les pays européens, explique-t-on, serait pris en compte par l’administration américaine pour calculer les nouveaux droits de douane additionnels, tout comme les subventions et les dévaluations monétaires qui, selon elle, avantagent les exportateurs européens.
Les alliés des Etats-Unis sont «souvent pires que nos ennemis» sur le plan commercial, s’est plaint le Président. Si le locataire de la Maison-Blanche a admis que les prix «pourraient augmenter à court terme» pour les ménages américains, il n’en demeure pas moins qu’il estime qu’ils finiront tout de même par reculer. Pour lui, le pays entier pourra profiter de ces nouveaux ajustements des barrières douanières, dont il pense pouvoir tirer avantage en vue de protéger l’industrie nationale et résorber le déficit commercial du pays, qui dépasserait 1000 milliards d’euros.
Le Président républicain considère en tout cas que les produits qui arrivent aux Etats-Unis doivent subir le même niveau de taxes que ce que le pays d’origine fait peser sur les produits américains. Des observateurs avertis expliquent que Donald Trump arrive ainsi à obliger tous les pays à «renégocier» leurs barèmes douaniers avec les Etats-Unis.