En raison de la diminution de l’offre russe : La part de l’OPEP dans les approvisionnements indiens augmente

18/01/2025 mis à jour: 02:01
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L’OPEP pourraient revenir à leur part de 2022 si le pétrole russe demeurait soumis sanctions - Photo : D. R.

«La participation au marché du travail diminue, en particulier chez les jeunes»,indique l’OIT dans son étude précisant que l’activité a fortement baissé chez cette catégorie.

Pour la première fois en neuf ans, la part de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dans les importations indiennes de pétrole a augmenté en 2024. Cette tendance haussière est concomitante à la stabilité de la part du principal fournisseur de l’Inde, la Russie, rapporte l’agence Reuters en citant des sources commerciales.

Est-ce que cette tendance haussière de la part de l’approvisionnement des pays de l’OPEP, notamment ceux du Moyen-Orient, se poursuivra encore cette année à l’aune de l’application des sanctions américaines contre l’industrie du pétrole russe ?

Les analystes sont unanimes à dire que la part de la Russie dans le bouquet des importations du plus grand importateur de pétrole qu’est l’Inde devrait chuter en 2025, car les sanctions américaines vont assurément perturber l’approvisionnement russe vers l’Inde et la Chine, avec notamment la baisse de la disponibilité des navires. L’Inde a importé en 2024 quelque 4,84 millions, en hausse de 4,3% par rapport à 2023, et la part de l’OPEP est passée à 51,5% contre 49,6% en 2023.

La part de la Russie est, quant à elle, restée stable à hauteur de 36%. Cité par Reuters, Priti Mehta, analyste chez le cabinet de conseil Wood Mackenzie, souligne que la demande de barils en provenance du Moyen-Orient est plus élevée de la part des raffineurs asiatiques, en particulier indiens, en raison de la baisse de l’offre russe.

Avant même l’application des nouvelles sanctions américaines contre la Russie, l’offre russe avait déjà connu une baisse, et la demande des raffineurs indiens s’est tournée vers le Moyen-Orient depuis la fin 2024. «La part du pétrole du Moyen-Orient dans les importations de brut de l’Inde en décembre a atteint son plus haut niveau depuis 22 mois, à environ 52%», indiquent les mêmes données commerciales. Alors que la Russie demeure le principal fournisseur en raison du prix réduit de son pétrole, l’Inde s’est approvisionnée davantage d’Irak et d’Arabie saoudite.

Les pays de l’OPEP pourraient revenir à leur part de 2022 qui était de 64,5% si le pétrole russe demeurait soumis aux mêmes sanctions. L’administration Biden avait annoncé, depuis une semaine, l’application de nouvelles sanctions visant les producteurs et pétroliers russes. Une annonce qui a poussé les raffineurs asiatiques, surtout chinois et indiens, respectivement premier et troisième importateurs mondiaux de pétrole, à multiplier leurs achats auprès de pétroliers alternatifs.

En début du mois de janvier, certains acheteurs chinois avaient demandé davantage de cargaisons à l’Arabie saoudite pour livraison en février.  Les cours du pétrole ont également réagi à l’annonce des sanctions contre la Russie et l’Iran en marquant des hausses importantes. Les primes spots sur le brut du Moyen-Orient ont atteint leur plus haut niveau depuis plus de deux ans avec la forte demande des principaux importateurs, la Chine et l’Inde.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) avait alerté mercredi  sur l’effet des sanctions américaines risquant de perturber considérablement les chaînes d’approvisionnement. De son côté, la Deutsche Bank a indiqué que le prix du pétrole brut pourraient potentiellement augmenter au cours du deuxième  au quatrième trimestre jusqu’à 87-90 dollars le baril si la production pétrolière russe est perturbée d’un million de barils par jour.

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