Dans un article publié vendredi par le journal espagnol El Público, le journaliste José Carmona révèle comment le Maroc utilise le tourisme pour promouvoir son occupation du Sahara occidental tout en masquant une répression féroce contre les Sahraouis, en particulier dans la ville occupée de Dakhla.
L’article décrit Dakhla comme une «destination touristique émergente» attirant de nombreux Européens grâce à ses stations balnéaires, ses activités nautiques et ses excursions dans le désert, soutenues par des vols à bas coût. Cette façade attrayante cache, selon Carmona, une répression systématique menée par les autorités marocaines contre les citoyens sahraouis, visant à museler toute expression de leur identité.
Le journaliste souligne que la ville, présentée comme un paradis touristique, est aussi un lieu de surveillance étroite et de violations flagrantes des droits humains. Les militants sahraouis y font face à des disparitions et à un contrôle militaire strict, visant à réduire au silence toute forme de dissidence. Il dénonce également la stratégie marocaine d’utiliser le tourisme pour justifier l’occupation du territoire, en violation des résolutions des Nations unies, qui rappellent que le Sahara occidental demeure un territoire non décolonisé.
Carmona alerte sur les graves abus cachés derrière cette image idyllique et appelle la communauté internationale à réagir.
Il exhorte les pays et les entreprises à ne plus fermer les yeux sur les violations des droits humains et à ne pas cautionner un tourisme qui profite à une occupation illégitime. Il conclut en affirmant que derrière les plages et les vagues appréciées par les touristes, le peuple sahraoui poursuit une lutte acharnée pour sa liberté et sa dignité, contrastant avec la superficialité de la mise en avant de cette région comme un simple lieu de villégiature.
Nabil H.