Dégâts provoqués par les intempéries à Constantine : L’urgence de traiter les points noirs

27/05/2023 mis à jour: 00:31
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Opération de déblayage dans le quartier Kaidi à Hamma Bouziane

Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la wilaya de Constantine dans l’après-midi de mercredi dernier sont venues rappeler les images de la catastrophe survenue à Ali Mendjeli, le 28 août 2015, et celle du 19 septembre 2018 sur la RN27 traversant le quartier de Djebli Ahmed dans la commune de Hamma Bouziane où l’on avait déploré deux morts. 

Des années après, et malgré tous les discours avancés sur la mise en place d’un plan anti-inondations dans la wilaya, les défaillances sont toujours là pour rappeler la triste réalité sur les bricolages qui se font à tous les niveaux. Heureusement qu’il n’y avait pas eu de victimes mercredi dernier, mais les dégâts étaient importants, notamment dans la localité de Kaidi Abdellah située à proximité de la RN79 (commune de Hamma Bouziane). 

Des maisons ont subi la furie des eaux, sans causer, heureusement, des victimes. Selon un communiqué de la Protection civile, les interventions de ses équipes à Kaidi Abdellah ont permis l’évacuation des élèves d’une école primaire, ainsi que deux familles, dont les maisons ont été envahies par les eaux. 

La situation a atteint des proportions alarmantes sur la RN20 entre la localité de Bounouara et la ville d’Ain Abid où les eaux en furie ont envahi la chaussée rendant la circulation très risquée. Sur les lieux, les sapeurs pompiers ont réussi à tirer quatre véhicules à bord desquels se trouvaient des passagers, sans enregistrer de victimes. La situation connue par la wilaya en cette journée a été au centre de la réunion provoquée par le wali de Constantine, Abdelkhalek Sayouda, qui a regroupé toutes les directions concernées. 

L’urgence de trouver des solutions pour les points noirs enregistrés a été la principale instruction du wali, notamment pour le cas du passage du tramway situé à proximité des laboratoires AAHP et qui connaît toujours des inondations qui provoquent un arrêt de ce moyen de transport. Mais lorsqu’on parle des points noirs, la ville en compte beaucoup en raison des défaillances relevées à cause de l’absence des réseaux d’évacuation ou de leur incapacité à absorber des quantités importantes d’eau, comme c’est le cas pour les trémies de l’université, de Zouaghi et de la route de Boussouf. 

Et ce n’est pas tout, car toutes nos routes deviennent des piscines après les chutes de pluie à cause des défauts dans les travaux et le manque de suivi rigoureux. On notera à ce sujet ce qui s’est passé dans le quartier d’El Djebass, dans le secteur de Boudraâ Salah, situé à 4 km de Constantine où des effondrements des routes ont été enregistrés, ce qui a provoqué un isolement de plusieurs parties habitées. 

La population de ce lieu «oublié» a adressé un appel urgent au wali pour s’y déplacer et constater les énormes dégâts causés par ces effondrements.

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