La réduction de la pollution plastique et de ses effets néfastes sur l’environnement constitue l’une des priorités du secteur. D’ailleurs, une série de mesures significatives ont été prises en faveur de la santé du consommateur et du citoyen», c’est ce qu’a déclaré Nadjiba Djilali, ministre de l’Environnement et de la Qualité de la vie, lors d’une plénière, tenue jeudi, consacrée aux questions orales au Conseil de la nation.
Et il semblerait que le sac en plastique, jugé source de pollution considérable, soit l’ennemi à abattre. En effet, selon la ministre, une réduction progressive de la quantité de sacs plastiques mis sur le marché est prévue, et ce, «à travers l’uniformisation des sacs plastiques produits et l’augmentation de la taxe sur les sacs plastiques importés ou fabriqués localement, dont la valeur est passée de 10,5 à 200 DA/kg actuellement», a-t-elle indiqué. Toujours dans le cadre de la réduction de ces sacs, la ministre de l’Environnement a fait savoir que le rôle des commissions de wilaya chargées de surveiller le marché informel des sacs plastiques sera réactivé.
Dans ce sens, Mme Djilali a précisé que ces commissions ont joué un rôle important dans la lutte contre la production informelle de ces sacs, rappelant au passage la mise en service d’une unité expérimentale de traitement et de transformation des sacs plastiques usagés au niveau du centre d’enfouissement technique de Hamici, dans la wilaya d’Alger.
Autre mesure évoquée par la ministre de l’Environnement : la promulgation de textes juridiques, notamment le décret exécutif 02-375 relatif aux déchets d’emballage et le décret exécutif 04-210 définissant les modalités de détermination des caractéristiques techniques des emballages destinés à contenir directement des produits alimentaires ou des objets destinés aux enfants. «Sachez également que de nouvelles clauses ont été introduites pour lutter contre la prolifération des plastiques à usage unique, et ce, dans le cadre de la révision de la loi 01-19 relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets», a poursuivi Mme Djilali.
Selon elle, ils seront progressivement remplacés par des alternatives respectueuses de l’environnement, avec un calendrier précis pour leur mise en œuvre. Lors de son intervention, Djilali a ensuite évoqué l’intention de son ministère à développer les filières de valorisation des déchets plastiques. «Ces déchets seront transformés ensuite en matières exploitables dans l’industrie, ce qui permet de réduire la dépendance aux produits bruts importés», a-t-elle ajouté.
Un aspect important et non des moindres à aussi été discuté, celui de la sensibilisation. A ce sujet, la ministre a assuré que de nombreuses campagnes nationales ont été lancées. Objectif : Mettre en garde les citoyens contre les dangers de la pollution plastique et l’impératif de réduire l’utilisation de ce produit. «Le ministère de l’Environnement et de la Qualité de la vie veille au suivi régulier de la gestion des déchets au niveau de toutes les wilayas pour une meilleure prise en charge», a assuré Mme Djilali.