Les réactions des hommes politiques français à propos d’un couplet de l’hymne national, Qassaman, ne s’arrêtent pas. Mardi 20 juin, la députée Michèle Tabarot du parti Les Républicains a soulevé la question liée au couplet au cours d’une séance de questions au gouvernement, à l’Assemblée nationale.
Dans sa réponse, la secrétaire d’État française chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou a estimé que la question que l’élue a posée «est bien entendu sensible, très sensible» : «Elle concerne l’hymne d’un pays étranger, et évoque une histoire douloureuse.
De fait, le couplet en question a toujours fait partie de l’hymne algérien, composé en 1956. Il n’a donc pas été ajouté. Le décret du 21 mai 2023 formalise simplement la pratique selon laquelle l’hymne algérien est désormais chanté dans son intégralité.
Comme a eu l’occasion de le dire la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Mme Catherine Colonna, cette décision semble à contretemps, 61 ans après l’indépendance algérienne.» Et de noter : «Notre ambition commune avec l’Algérie et les Algériens est donc de regarder notre histoire en face».
«Cette histoire, poursuit-elle, il ne s’agit pas de l’escamoter, ni de nous enfermer : nous devons nous projeter vers l’avenir. Nous travaillons avec nos partenaires algériens pour approfondir les relations entre nos deux pays, dans l’esprit de la Déclaration d’Alger pour un partenariat renouvelé entre la France et l’Algérie. C’est un choix exigeant, mais il est dans l’intérêt de la France de le suivre, comme dans celui de l’Algérie.»
N. I.