Une chaussée décapée, puis abandonnée depuis des semaines ne cesse d’alimenter les discussions au boulevard Mohamed Khennaoui de la cité Djebel Ouahch, dans la banlieue nord de la ville de Constantine.
«Au début de l’été dernier, des travailleurs conduisant des engins sont venus au quartier où ils ont commencé à décaper la chaussée, puis quelques jours après, ils sont partis sans jamais revenir. Depuis, on attend toujours le bitumage de ce tronçon qui n’a pas eu lieu à ce jour», ont déclaré à El Watan des habitants de ce boulevard.
Lors de notre déplacement sur les lieux, nous avons constaté que le décapage a touché cette artère sur environ 200 mètres depuis l’intersection menant au CEM du 11 décembre 1960 jusqu’à la partie basse à quelques encablures de la mosquée Al Ansar. «Pourtant, la chaussée était en bon état, il y avait seulement quelques trous, mais aujourd’hui et depuis son décapage, elle s’est dégradée, avec l’apparition de nombreux nids-de-poule et crevasses ; on ne sait pas pourquoi elle a été décapée pour être oubliée durant des semaines ; nous demandons aux autorités d’interventir pour achever le bitumage avant la saison des pluies», a rappelé un commerçant que nous avons rencontré à bord de son camion.
Pour les riverains, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une aberration, au moment où l’État consacre des budgets pour la réfection des routes, des chantiers sont ouverts pour ne pas être achevés. «Il est même étonnant de constater que le wali de Constantine vient de temps en temps à la cité Djebel Ouahch pour inspecter les travaux d’aménagement de la voirie et d’embellissement des immeubles sur le boulevard principal menant vers l’autoroute est-ouest, mais on ne lui a jamais parlé de ce tronçon abandonné durant des semaines», regrettent des citoyens.
Hier et après les chutes de pluie enregistrées dans la nuit, l’état de la chaussée s’est nettement dégradé. Il est connu que cette artère reliant le boulevard principal de Djebel Ouahch à la partie supérieure de la cité est un passage très fréquenté par les habitants, notamment en fin de journée, où les automobilistes s’arrêtent devant les commerçants pour faire leurs commissions.
Faute de suivi rigoureux, ces opérations de décapage des chaussées, qui ne connaissent pas de bitumage durant des semaines, sont devenus des phénomènes fréquents un peu partout dans la wilaya, et que les autorités sont appelées à intervenir pour bannir ave fermeté