Boudjemaa l’a déclaré lors de l’installation du procureur général près la Cour de Mascara : «Eradiquer la corruption est une priorité»

10/02/2025 mis à jour: 12:00
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Le nouveau procureur général près la cour de Mascara

Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Lotfi Boudjemaa, a affirmé, dans un discours lu en son nom par Hachemi Cheikh, président de la chambre des affaires familiales à la Cour suprême, que «l’une des priorités du pouvoir judiciaire est d’éradiquer la corruption sous toutes ses formes et de garantir aux citoyens leurs droits fondamentaux à la sécurité, à la santé et à l’alimentation». 

Ce message a été prononcé hier, en présence du wali de Mascara, Fouad Aïssi, lors de la cérémonie d’installation du nouveau procureur général près la cour de Mascara, Benabdallah Mustapha, qui occupait le même poste dans la wilaya de Sidi Bel Abbès. 

Le ministre a également insisté sur la nécessité de renforcer l’Etat de droit pour lutter contre la spéculation illicite et prévenir les pénuries alimentaires, particulièrement à l’approche du mois sacré de Ramadhan. «Le devoir national impose de faire face à toute atteinte à l'économie nationale et à la sécurité des personnes et des biens. Il est essentiel d’instaurer un cadre judiciaire propice à l’investissement et au développement commercial», a-t-il déclaré. 

Le ministre a rappelé que le secteur de la justice, de par les prérogatives que lui confère la Constitution, joue un rôle central dans la protection des droits et des libertés. Afin de mieux répondre à certaines formes de criminalité émergente, le cadre législatif a été adapté pour garantir une répression plus efficace. «Le cadre législatif national a été consolidé afin de mieux répondre aux défis posés par les nouvelles formes de criminalité.» 

«Transition numérique accélérée»

«Des dispositions renforcées et dissuasives ont été intégrées dans plusieurs textes-clés, notamment la loi sur la traite des êtres humains, la loi sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, ainsi que la législation relative à la lutte contre les stupéfiants», a précisé le ministre. Il a insisté sur la nécessité d’une coopération étroite entre tous les acteurs du secteur judiciaire pour améliorer la performance de l’appareil judiciaire. «L’amélioration de la justice repose sur une dynamique collective impliquant tous les professionnels du secteur et leurs partenaires, afin d’atteindre un niveau de performance à la hauteur des attentes des citoyens», a-t-il ajouté. Le ministre a également rappelé les obligations professionnelles qui incombent aux magistrats, notamment le respect des droits des citoyens et de la société, ainsi que le devoir de réserve.

«Le respect du cadre constitutionnel et l’application rigoureuse des lois, avec indépendance et impartialité, sont essentiels pour rendre une justice équitable et renforcer la confiance des citoyens dans leur système judiciaire», a-t-il souligné. 

Le ministre a mis en avant les efforts engagés pour rapprocher la justice du citoyen, en insistant sur l'importance de la numérisation et de la modernisation des services judiciaires. «Assurer un accès équitable à la justice ne se limite pas à la création d’infrastructures, mais repose également sur une gestion efficace et une transition numérique accélérée, conformément aux orientations du président de la République», a-t-il déclaré. 

L’objectif est de développer un système judiciaire moderne, accessible et efficace, qui facilite les démarches des citoyens et améliore la qualité des services judiciaires. Il a également souligné que le récent mouvement dans le corps judiciaire, décidé le 4 février par le président de la République en sa qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature, vise à renforcer les institutions judiciaires en y intégrant des compétences reconnues pour leur expérience et leur expertise. 

«L’objectif est de bâtir une justice indépendante, crédible et efficace, où règnent l’Etat de droit, la confiance et la sécurité, contribuant ainsi au développement socioéconomique et à la consolidation de la stabilité nationale», a-t-il affirmé. 

Pour rappel, le nouveau procureur général près la cour de Mascara, Benabdallah Mustapha, est diplômé de l'Ecole supérieure de la magistrature et a occupé plusieurs fonctions au sein du corps judiciaire. Il a notamment été juge au tribunal de Oued Rhiou (Relizane) en 1994, procureur de la République au même tribunal en 1996, puis à Relizane en 1997. Il a ensuite exercé à la cour de Saïda avant d’être nommé procureur général près les cours de Naâma et de Sidi Bel Abbès.

Mascara
De notre correspondant Souag Abdelouahab
 

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