Cette année, la célébration de la Journée mondiale des zones humides sur le site de Djorf Ettorba (70km à l’extrême ouest de Béchar) n’est pas fortuite car elle est restée marquée par une sécheresse qui s’est prolongée durant une décennie jusqu’à 2024 où des intempéries ont changé le paysage environnemental par la régénérescence en partie de la faune et de la flore et le remplissage du barrage de Djorf Torba d’une capacité de 350 millions de mètres cubes.
Elle est conduite par la Conservation des forêts de la wilaya sous le slogan «Protection des terres humides pour notre avenir commun» et rehaussée par la présence d’un panel de personnalités nationales et étrangères comme l’inspectrice générale des Forêts, le représentant du ministère des Affaires étrangères, le représentant de l’Office national de ma météorologie, le représentant du directeur du programme des Nations unies, du représentant du directeur de la Caisse nationale de la Caisse mondiale de la nature, du représentant du directeur de l’Observatoire des zones humides de la Méditerranée, des directeurs des Conservations des forêts des wilayas de Laghouat, de Naâma, Béni Abbès, El Bayadh, Timimoun et Tindouf. La présence de ces personnalités témoigne de l’importance qu’accorde l’Algérie à la valorisation des zones humides qui a adhéré en 1982 à la Convention de Ramstar (Iran) signée en 1971.
Cependant, la question qui taraude l’esprit de beaucoup de participants à l’événement, nous l’avons posée au responsable de la Conservation des Forêts de la wilaya sur l’impact du réchauffement climatique sur les zones humides. Celui-ci a mis en évidence cet impact négatif qui se répercute fatalement, a-t-il dit, sur la biodiversité de ces zones qui constituent un réservoir de richesses. L’un des premiers impacts négatifs dans la région est la disparition des oiseaux migrateurs qui se dirigent vers d’autres endroits plus humides.
Néanmoins cette année, le remplissage du site hydrique de Djorf Ettorba (rempli à 347 millions de mètres cubes) a suscité l’espoir avec le retour de plusieurs espèces migratrices tels les flamants roses, de grands cormorans et grèbes huppées et d’autres, souligne-t-on. Le changement climatique influe considérablement sur la dynamique des êtres vivants (faune et flore) et dont personne ne peut prévoir l’étendue sur les dommages de la biodiversité.
Cependant, la campagne de sensibilisation autour de la question suggère la mobilisation des moyens pour y faire face, observe-t-on. En outre, au niveau du barrage, l’objectif fixé est de dévaser une quantité de 5000 000 m3 de vase et les travaux sont en cours, d’après une fiche technique.