Le président iranien Ibrahim Raisi a appelé à l'unité des membres de l'Opep face aux pressions occidentales, tout en espérant que les producteurs de pétrole membres de l’Opep pourraient «calmer le marché».
S’adressant au Secrétaire général de l'OPEP , Haitham Al Ghais, en visite à Téhéran dans la perspective de la prochaine réunion d’Opep+, en vue de passer en revue la situation du marché pétrolier, ainsi que les perspectives de l'offre et de la demande, Ibrahim Raisi a notamment déclaré : «J'espère que l'Opep (...) sera en mesure de contrôler les tensions, et de ramener le calme sur le marché pétrolier.»
Le président iranien Ibrahim Raisi a souligné en outre, selon les comptes rendus de la presse iranienne, la nécessité «de renforcer l'unité entre les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dans le but d'annuler les tentatives de division projetées par l'Occident». Faisant ces remarques lors d'une réunion avec le secrétaire général de l'OPEP, Haitham Al Ghais, à Téhéran samedi, en présence du ministre iranien du Pétrole Javad Oji le président iranien a déclaré : «Certains pays occidentaux cherchent à créer des divisions et des désaccords entre les pays membres de l'Opep pour garantir leurs intérêts, et les membres de l'Opep devraient empêcher la réalisation de ces objectifs en renforçant leur cohésion.»
Il a considéré en outre, la coopération constructive entre les membres de l'OPEP comme un facteur important dans le succès de cette organisation internationale ajoutant : «La République islamique d'Iran a toujours eu une coopération constructive avec l’Organisation et nous sommes déterminés à poursuivre et à améliorer le niveau de coopération.» Lors de la même rencontre, le Secrétaire général de l'Opep, Haitham Al Ghais, a déclaré : «J'espère qu'avec l'unité des membres de l'Opep et en bénéficiant du soutien et de la coopération constructifs de la République islamique d'Iran, nous pourrons ramener ‘la paix’ sur le marché.»
Les prix du pétrole ont légèrement augmenté vendredi, lors de la dernière journée de cotation, mais restaient très instables, évaluant les messages contradictoires sur l'offre de la Russie et de l'Arabie Saoudite avant la prochaine réunion l'Opep+ début juin. Alors que le ministre saoudien de l’Enérgie, Abdelaziz ben Salman, a laissé entendre que la prochaine réunion de l’Opep+ pourrait décider de nouvelles réductions de production, le vice ministre russe Alexander Novac a plaidé pour «le statu quo», selon les échos rapportés par les agences de presse.
Les indices de référence avaient ainsi baissé de plus de 2 dollars le baril jeudi après que Novak ait minimisé la perspective de nouvelles réductions de production de l'Opep+ lors de sa réunion à Vienne le 4 juin. La Russie pencherait ainsi pour laisser les volumes de production de pétrole inchangés parce que Moscou se contentait des prix et de la production actuels, selon Reuters.
Cela contraste avec les allusions antérieures à de possibles réductions de production du ministre saoudien de l'Energie, le prince Abdelaziz ben Salman, qui a averti les vendeurs à découvert de «faire attention».Le brut Brent s'est établi vendredi, à 76,95 dollars le baril, alors que l’US West Texas Intermediate a clôturé en hausse à 72,67 dollars le baril. Sur une base hebdomadaire, les deux indices de référence ont affiché une deuxième semaine de gains, le Brent grimpant de 1,7 %, tandis que le WTI a augmenté de 1,6 %.