Alors que le Brent se négocie au plus haut depuis sept ans : L’OPEP+ devrait s’en tenir à son plan de production

27/01/2022 mis à jour: 03:54
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L’Opep et ses alliés devraient s’en tenir à leur plan de production, lors de leur prochaine réunion, prévue début février. Aucun changement ne serait ainsi en perspective, en dépit de la montée des prix du pétrole, influencés par la forte demande mondiale, mais également impactés par des facteurs exogènes dont des incertitudes géopolitiques, notamment la situation conflictuelle en cours aux frontières de la Russie.

Une situation qui se répercute également par une forte hausse des prix du gaz – en progression de 20% depuis quelques jours –, la crainte d’un arrêt de l’approvisionnement de l’Europe étant très préoccupante pour la majorité des pays européens, très dépendants du gaz russe.

Des délégués de l’Opep s’attendent, selon Bloomberg, à ce que l’alliance s’en tienne à son plan initial, en ratifiant une augmentation déjà programmée pour le mois de mars – telle que prévue dans son plan initial – pour satisfaire une demande en hausse, sans prendre en compte les facteurs conjoncturels qui font bondir depuis quelques semaines les cours de l’or noir. La coalition des vingt-trois nations dirigée par l’Arabie Saoudite et la Russie devrait ainsi approuver une hausse de 
400 000 barils par jour pour mars dans le strict respect du calendrier d’augmentations mensuelles progressives de l’offre approuvée dans le cadre de l’accord Opep+ scellé en juillet 2021.

L’OPEP+ a progressivement annulé les réductions de production record de 2020, augmentant son objectif mensuel de 400 000 barils par jour, bien que l’augmentation réelle de l’offre ait été inférieure à cela, certains pays ayant du mal à augmenter leur production.

Alors que la consommation mondiale de carburant revient aux niveaux d’avant la crise sanitaire de 2020, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires ont contribué, selon Bloomberg, à une remontée des prix à un sommet de sept ans, juste en dessous de 90 dollars le baril à Londres.

Une situation qui ne satisfait pas les pays consommateurs, car la hausse des factures de carburant alimente la pression inflationniste dans beaucoup de pays dont les Etats Unis qui cherchent à maîtriser les prix de l’essence, en demandant en vain à l’Opep+ de mettre plus de brut sur le marché.

Hier, le baril de Brent a atteint 89 dollars, en cours de cotation, un pic jamais atteint depuis plus de sept ans, soutenu par un approvisionnement serré et des tensions géopolitiques en Europe et au Moyen-Orient qui font craindre de nouvelles perturbations.

Le président américain Joe Biden a déclaré mardi qu’il envisagerait des sanctions personnelles contre le président Vladimir Poutine si la Russie envahissait l’Ukraine. Lundi, le mouvement houthi du Yémen a lancé une attaque au missile sur une base des Emirats arabes unis.

En attendant les données officielles américaines d’approvisionnement publiées par l’Energy information administration (EIA), le rapport hebdomadaire sur les stocks américains de l’American petroleum institute (API) a montré mardi que les stocks de brut avaient chuté de 872 000 barils, ont indiqué des sources du marché selon Reuters. Des données qui devraient influer sur la courbe des prix. La tendance haussière semble cependant s’installer petit à petit dans la durée, comme le signalent nombre d’analystes du marché.

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