Zitouni a expliqué hier la décision sur l'encadrement des importations : Le plan de l’Etat pour promouvoir le «Made in Algeria»

05/09/2023 mis à jour: 06:03
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Photo : D. R.

Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a affirmé que l’importation ne doit pas être «une culture» chez les importateurs qui sont appelés, en revanche, à s’orienter vers la production locale de ce qu’ils importent. M. Zitouni a indiqué que son ministère œuvrait à élaborer une série de décisions visant à plafonner les marges bénéficiaires de certains produits de large consommation.

Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a affirmé, lundi à Alger, que l’encadrement des importations visait à servir la production et l’économie nationales, notamment après l’installation du Conseil supérieur de régulation des importations par le président Abdelmadjid Tebboune. «Lorsqu’il y a possibilité de fabriquer un produit en Algérie, qui soit générateur de richesses et d’emplois, elle doit être saisie pour mieux renforcer l’économie nationale», a déclaré le ministre, en marge de l’ouverture de la session parlementaire ordinaire 2023/2024 au Conseil de la nation.

Le Conseil supérieur de régulation des importations vise à «orienter les fonds des importations vers la production nationale et, partant, renforcer la production locale», a affirmé M. Zitouni, selon l’APS qui a rapporté l’information. «Nous ne pouvons pas nous passer de l’importation, notamment lorsqu’il s’agit de produits non fabriqués localement», à l’instar de tous les pays du monde, a estimé le ministre.

Soulignant que le dossier des importations n’était pas un sujet «tabou» s’il sert l’économie nationale, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations a affirmé que l’importation ne doit pas être «une culture» chez les importateurs qui sont appelés, en revanche, à s’orienter vers la production locale de ce qu’ils importent.

Le président Abdelmadjid Tebboune a, rappelle-t-on, présidé le 2 août dernier, au siège de la Présidence de la République, la cérémonie d’installation de ce Conseil supérieur de régulation des importations. La décision de la création d’un Conseil supérieur de régulation des importations avait été annoncée par le Président Tebboune lors d’un Conseil des ministres qui s’est tenu en juillet 2022.

Le communiqué qui avait sanctionné les travaux de ce Conseil avait alors indiqué que «ce Conseil, sous la tutelle du Premier ministre, sera chargé des missions de définition des produits, biens et marchandises destinés au marché national, et dont le fonctionnement sera interactif, tenant compte de l’augmentation ou de la diminution du produit national».

Plus largement, cet organisme est chargé de déterminer et d’orienter la politique appliquée en matière de régulation des importations, d’examiner et de proposer toute mesure visant la régulation des importations, et, enfin, de proposer les mesures visant à protéger la production nationale pour la substituer aux importations.

Il lui incombe, également, de proposer des mesures pour améliorer le système d’information lié à la détermination des besoins du marché national, mais aussi visant la lutte contre les pratiques commerciales illicites lors de l’importation.

Le Conseil est également chargé d’évaluer périodiquement les données liées à la balance commerciale, notamment en ce qui concerne l’importation, de proposer les mesures de renforcement de la coordination intersectorielle en matière de régulation des importations, et de proposer des mesures visant à renforcer la lutte contre le phénomène de la surfacturation à l’importation.

Notons que l’installation de ce Conseil a été précédée d’une enquête du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations pour évaluer les capacités réelles de la production nationale et d’identifier les producteurs, leurs capacités et leur localisation géographique.

Concernant le phénomène de la spéculation, M. Zitouni a souligné que «la lutte contre ce fléau se poursuivra, non seulement à travers un traitement purement sécuritaire et juridique, mais aussi par un traitement économique parallèlement à la stricte application de la loi».

Il a précisé, à cet égard, que la disponibilité et la préservation de la production nationale contribuaient également à endiguer la spéculation. Dans la foulée, Tayeb Zitouni a estimé que les prix des produits de large consommation sur le marché local sont relativement bas «par rapport aux marchés internationaux, d’autant que l’Etat subventionne ces produits».

Dans une déclaration à la presse, en marge de l’ouverture de la session parlementaire ordinaire de l’Assemblée populaire nationale, M. Zitouni a affirmé que le ministère œuvrait à élaborer une série de décisions visant à plafonner les marges bénéficiaires de certains produits de large consommation. Le ministre a affirmé que ces décisions découlaient des lois de la République, notant que le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations visait à les généraliser sur divers matériaux de large consommation.  

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