Youcef Aouchiche, Premier secrétaire du FFS, hier à Béjaïa : «Notre parti ne s’aligne sur le discours de personne, il défend ses convictions»

25/06/2022 mis à jour: 00:25
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Photo : D. R.

Youcef Aouchiche, premier secrétaire national du FFS, a saisi l’occasion de sa présence à la rencontre fédérale du parti pour l’installation de la commission administrative de la fédération de Béjaïa (CAF), pour répondre aux reproches de certaines voix discordantes, sans les nommer.

Les positions du FFS concernant la situation prévalant au niveau régional, notamment la crise avec le Maroc, et sa rencontre avec le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans le cadre des consultations politiques initiées par la Présidence, ont valu des critiques au plus vieux parti de l’opposition.

Youcef Aouchiche, premier secrétaire national du FFS, a saisi l’occasion de sa présence à la rencontre fédérale du parti pour l’installation de la commission administrative de la fédération de Béjaïa (CAF), pour répondre aux reproches de certaines voix discordantes, sans les nommer. 

«Le FFS ne reprend pas le langage du pouvoir. Le parti ne s’aligne sur le discours de quiconque, il défend ses positions et convictions», rétorque-t-il. 

Les turbulences qui ont traversé le FFS depuis sa participation aux élections locales et législatives semblent être derrière lui.

Une nouvelle page s’ouvre ainsi devant cette formation politique, puisque la direction du parti, affirme Youcef Aouchiche, «a réussi à maintenir le cap sur le plan politique et à installer la sérénité et la stabilité au sein de la formation», assurant que son organisation politique «est remise sur les rails grâce à la vigilance des militants»

L’autre propos qui a déclenché une polémique sur la ligne politique du FFS, croit savoir Youcef Aouchiche, est la position du parti vis-à-vis des déclarations des représentants du royaume chérifien, à l’ONU, au sujet de la Kabylie, et qu’il juge «d’une gravité extrême».

Et d’expliquer : «Nous vivons dans un environnement périlleux et plein de risques, sur lesquels nous avons déjà alerté les pouvoirs publics.» 

Dans sa gestion des conflits à tous les niveaux, que ce soit pour régler ses problèmes internes ou dans le cadre de ses relations avec le pouvoir et les autres partis, le FFS «a toujours avantagé la recherche de la solution consensuelle, négociée, issue de compromis et de dialogues», précise-t-il. 

Le premier, secrétaire du FFS a réitéré, à l’occasion, l’attachement de son parti à certains «fondamentaux, à savoir la cohésion sociale, l’unité nationale et la souveraineté nationale».

Le message au pouvoir

Afin que l’Algérie puisse faire face aux bouleversements régionaux et internationaux, le FFS, ajoute-t-il, «est prêt à consentir des sacrifices à condition que la volonté du pouvoir s’exprime par des actes et des mesures concrètes sur le terrain afin de restaurer la confiance dans la société, car on ne peut rien entreprendre, aujourd’hui, si le pouvoir persiste dans la gestion sécuritaire des affaires»

Renforcer «le front interne» passe, selon l’orateur, «par l’ouverture démocratique, une volonté réelle pour le changement du système, loin des illusions visant à redorer l’image du système et à le pérenniser».

Par ailleurs, cette rencontre organique vise, selon le responsable du parti, l’installation de la nouvelle composante de la CAF qui aura pour mission de préparer les conditions de réussite du 6e congrès national. 

Les récents changements opérés aux plans politique et organique permettront au parti de préserver la ligne et le cap hérités des fondateurs.

La finalité de cette dynamique organique devrait porter «un parti-institution», indique le premier responsable du parti, qui, dit-il, saura mettre cette formation politique «à l’abri des crises et bouleversements et surtout, empêcher qu’il soit otage des hommes et des femmes qui auront à le diriger».

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