Université de Béjaïa : Saldae, pour l’amélioration de la mobilité et la visibilité à l’international

11/02/2025 mis à jour: 21:55
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Entrée du campus Abderrahmane Mira

L’Université de Béjaïa vient de décrocher, pour la première fois, la mission de coordonner un projet international dans le cadre du programme européen Erasmus+ CBHE. 

La réunion de lancement de ce projet, baptisé Saldae, en référence au nom romain de la ville de Béjaïa, a été organisée hier au campus Aboudaou, en présence des représentants de la sous-direction des programmes de coopération universitaire ainsi que du bureau national Erasmus+ en Algérie. 

Le Pr Abdelkrim Benaïche, recteur de université de Béjaïa, a estimé d’emblée que ce projet «est appelé à donner plus de connaissances et d’enseignements à l’Université algérienne pour intégrer tous les réseaux universitaires internationaux. C’est un projet qui va probablement toucher d’une manière profonde l’aspect de la mobilité des étudiants internationaux (étrangers) pour qu’ils puissent venir en Algérie et inversement». 

Cette réunion de lancement sert à poser les jalons pour constituer un groupe de travail au niveau de l’université, désigner les universités qui vont s’occuper des différentes tâches, comme l’internationalisation, l’apprentissage, la formation en matière de montage de projet, entre autres missions, précise-t-il. 

Autour de ce programme, intitulé «Soutien à l’internationalisation des universités algériennes : diversification des activités et des échanges – Saldae», sont associées en effet cinq autres universités algériennes, notamment celles d’El Tarf, Ghardaïa, Saïda, Sétif 1 et Sétif 2, ainsi qu’en partenariat avec des universités européennes, à l’image de celles de Grenade (Espagne), Paris 8 (France) et l’Union des Universités de la Méditerranée (Unimed) basée en Italie.

Transfert des savoir-faire

Il s’agit concrètement, poursuit notre interlocuteur, de mettre en place une structure d’appoint, à l’intérieur du vice-rectorat chargé de relations extérieures. Cette structure s’occupera du montage de ce projet essentiel pour ce qui intéresse l’Université algérienne et qui est de «ramener des étrangers à voir le modèle algérien et de, justement, devenir cette vitrine de mobilité permettant aux gens de découvrir le vrai visage de l’Algérie qui est un pays de démocratie et des droits de l’homme, un pays ouvert à tout le monde». 

Cela permettra aussi de combattre les stéréotypes «décrivant l’Algérie comme un territoire de violence et d’intégrisme, or, nous avons beaucoup de valeurs à partager et à montrer», conclut-il. Pour rappel, l’université de Béjaïa a postulé l’an dernier avec ce projet parmi 1000 autres idées concurrentes avant qu’elle ne soit sélectionnée avec un nombre de points de 72/100. 

Les participants ont donc deux jours afin de mettre en place, à l’issue de cette réunion, «la meilleure stratégie possible pour mener à bien le projet Saldae afin d’atteindre les objectifs préalablement définis». 

Selon les organisateurs, ce projet vise «à renforcer les capacités institutionnelles dans le domaine de l’internationalisation des universités algériennes à travers le transfert des savoir-faire, des capacités de gestion et des bonnes pratiques pour augmenter encore plus l’efficacité et le fonctionnement du service de la coopération internationale des vice-rectorats des relations extérieures et de la coopération des universités partenaires du projet». 

A ce titre, Saldae ambitionne d’aider les établissements d’enseignement supérieur algériens à s’organiser en un réseau exclusivement dédié aux relations internationales, à fournir des actions de formation pertinentes aux membres du personnel concernés, à s’immerger dans une structure de coopération internationale entièrement développée et fonctionnelle, à produire des guides et, enfin, à promouvoir le dialogue.                                                                                                                     

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