Une célébration d’abord populaire mais aussi culturelle et officielle à Oran

12/01/2025 mis à jour: 19:50
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Pour ce qui relève de ses aspects populaires cela fait déjà quelques jours que la, ville s’est préparée à la célébration de la fête de « Nayer », une célébration séculaire jamais interrompue et cela se remarque, comme à chaque année, d’abord dans les marchés avec l’étalage inhabituel d’énormes quantités de fruits secs et autres friandises de tout genre.

C’est le cas pour le célèbre marché de la rue des Aurès (ex la Bastille), situé en plein cœur du centre-ville, mais aussi ailleurs comme à M’dina Djdida, un quartier commercial remarquablement très fréquenté pour la circonstance, où ailleurs en périphérie. Hormis les grossistes, les magasins d’alimentation générale et autres superettes sont souvent aussi de la partie avec un étalage spécifique pour répondre à la forte demande exprimée par la population.

En général, un budget spécial est toujours réservé à cette célébration car, pour ne citer que certains produits entrant dans ces dépenses, les amendes sont proposées à 1200 DA le kilo, les figues sèches pour le même prix et les noix, moins chères cette année étaient proposées hier samedi à seulement 700 DA contre plus de 900 habituellement. Ici c’est une fête avant tout familiale et combien de fois n’avons-nous pas entendu des personnes même âgées raconter que, quand ils étaient petits, à leur grand bonheur, leurs grands-parents ou même leurs voisins leur confectionnaient des petits sacs remplis de ces friandises pour marquer cette date.

Ce sont toujours les plus âgés qui s’occupent du partage et, dans beaucoup de fa familles, un repas traditionnel accompagne aussi cette célébration à la veille du 12 janvier. Dans l’espace public, dans un premier temps, le travail associatif a été d’un grand apport en donnant une dimension plus globale à la célébration en montrant que cela concerne l’ensemble du pays mais aussi et par extension tout le Maghreb. Les culturalistes (acteurs associatifs, chercheurs universitaire ou indépendants) se sont déjà impliqués, notamment après l’ouverture du champ politique opéré vers la fin des années 1980, pour donner une assise historique à cet événement annuel et expliquer sa charge symbolique.

Le lien établi entre le mouvement associatif et les instances étatiques s’est renforcé au fil du temps avec la proclamation de la l’officialité de cette date. Hier, mais juste à titre illustratif, une exposition de produits artisanaux dédiée a été inaugurée par les autorités locales au Palais de la culture Zeddour Brahim Belkacem. L’exposition est animée par un ensemble d’associations d’Oran mais aussi, indique-t-on sur place, de Constantine, de Touggourt et d’El Bayadh.

D’autres lieux, à l’instar du Mamo (musée d’art moderne), ont également organisé des expositions circonstancielles (ici des œuvres picturales) pour marquer l’événement. A noter aussi l’implication des élèves, notamment du primaire, qu’on voit ça et là habillés en costumes traditionnels accompagnés par leurs parents à la sortie. Cela renvoie à ce qui é été signalé plus haut, à savoir que le meilleur moyen de perpétuer une tradition est d’impliquer les enfants. 
 

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