Le marché automobile actuel des véhicules neufs importés, restant limité à quelques marques de voitures, n’a toujours pas connu une évolution significative, après une année depuis la relance du secteur.
Le secteur automobile en Algérie peine a atteindre sa vitesse de croisière. Une année après la reprise de l’importation de véhicules, peu ou prou de choses ont été investies dans le cadre de la redynamisation de cette partie de l’activité économique et industrielle du pays.
Dresser un tel bilan et faire un tour d’horizon sur ce secteur ne relève pas de l’exagération car, comprenons-le bien, il s’agit d’évaluer l’activité d’une manière générale. Si l’on se penche toutefois sur les caractéristiques de ce marché lequel est, rappelons-le, en pleine refonte, il est clair de dire qu’il y a une évolution appréciable perçue. Comment ? Grâce à l’engagement de certaines marques automobiles lesquelles ont amorcé leur activité juste après l’obtention de leur agrément final et ce, tout en respectant le cahier des charges régissant le secteur automobile.
A commencer par le groupe Stellantis, détenteur des marques Fiat, Opel, Peugeot, Citroën, DS et bien d’autres qui a montré des performances honorables lors de son précédent exercice en 2023. Fiat Algérie a comptabilisé à elle seule 76 000 vente de véhicules (tous types confondu), depuis mars 2023 jusqu’à fin janvier 2024. Quant à Opel Algérie, elle a annoncé un volume de vente de 4000 véhicules durant les trois derniers mois écoulés.
Le chinois Chery représenté par le groupe ALC, l’une des marques à croissance rapide sur notre marché automobile, n’est pas en reste. Son représentant annonce avoir livré plus de 11 000 véhicules à leurs clients. En termes de dynamique et d’efficacité, c’est cette dernière marque qui affiche le plus de résultats par rapport aux deux marques précitées.
Car Chery a démarré son activité en novembre 2023. A l’image de Fiat et de Opel, la marque chinoise a tenu à respecter les délais de livraison pour la livraison des nouveaux véhicules aux clients qui sont fixés par le cahier des charges à entre 30 et 45 jours. Mais aussi grâce à une politique de management bien pensée. Son représentant ALC a construit efficacement un réseau de vente et après-vente étoffé dans plusieurs villes du pays.
Il y a aussi à citer l’argument tarifaire sur ses modèles proposés qui défient toute concurrence. L’engouement pour son véhicule entré de gamme (Tiggo 2 pro), qui reste le plus sollicité de la marque, n’est plus à prouver. A rappeler que ce véhicule apprécié à plus d’un titre notamment pour son design au look de petit crossover avenant et au package d’option satisfaisant est affiché au meilleur prix du marché (199 millions de centimes).
L’autre marque chinoise, à savoir Geely, connaît actuellement presque le même engouement du public que son concurrent chinois direct mais avec une politique tarifaire moins agressive. Il n’est pas anodin de dire que ces quatre marques susmentionnées connaissent un franc succès, du moins pour le moment. L’exigence du secteur et des autorités ont fait de ces acteurs les dominants du marché étant donné qu’ils évoluent sur un terrain qui ne connaît pas encore de nouveaux concurrents sérieux.
Et cela semble être évident que ces marques écoulent complètement leurs quotas fixés et attribués par la commission de l’Agex du ministère de l’Industrie étant donné que l’offre est limitée et la demande est supérieure. Dans un autre registre, l’importation de véhicules de moins de trois ans n’a pas été d’un grand apport.
Le décret du 22 février 2023 permettant aux particuliers d’importer des véhicules de moins de 3 ans, mais sous certaines conditions draconiennes, a ciblé seulement une petite catégorie de clientèle aisée. Le marché de l’automobile algérien reste conditionné par des critères bien précis, imposés par les autorités compétentes. Une démarche qui se traduit par la refonte du secteur sur des fondements solides.
Faut-il pour autant que ça prenne tout ce temps ? Plusieurs marques, rappelons-le, ont postulé depuis presque une année et qui n’ont, pour certains, pas encore démarré l’activité, et pour d’autres, n’ont toujours pas obtenu d’agrément. Là encore, c’est une autre histoire !
Par : Aziz Kharoum
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