Une affluence remarquable

16/11/2024 mis à jour: 16:20
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Vue du Sila-2024, avec une affluence remarquable et remarquée du public (Photo : B. Souhil)

Depuis dix jours, le SILA bat son plein. Il enregistre au quotidien un nombre impressionnant de visiteurs, venus de toutes les wilayas du pays, et ce, eu égard du mauvais temps qui sévit sur la capitale en début de semaine. 

Le SILA, dans sa version 2024, refermera, ses portes, certes, ce soir à 22h avec  une promesse à la hauteur des attentes du public. En ce vendredi matin, un monde impressionnant commence à s’agglutiner devant l’entrée de la Safex. Plusieurs files de voitures tentent d’accéder au parking de la Foire. 

Pour parer à cette demande exponentielle, certains automobilistes sont invités   à se diriger vers le centre commercial Ardis pour stationner. N’empêche que de grosses grappes humaines avancent lentement en même temps que  les automobilistes. Il faut jouer à la prudence pour  accéder au parking. Pour accéder aux trois pavillons, notamment au niveau du pavillon central, la sécurité a encore du mal à réguler la  foule. Le sas de sécurité use de beaucoup patience avec toujours le sourire qui ne le quitte pas. A l’intérieur, il est difficile de se frayer un chemin tant la foule est compacte. 


Les allées ont du mal à contenir ces visiteurs, avides de lecture et de découverte. En famille, amis ou encore seul, l’intérêt est grandissant pour le Salon. En ce  premier jour de week-end, beaucoup d’écoliers et de lycéens, accompagnés de leurs professeurs et de scouts, sont venus  découvrir les coulisses du SILA. Certains habitués du Salon sont à l’affût des nouveaux titres, sortis à cette occasion. En plus des livres, certains présents s’intéressent à la riche programmation littéraire et culturelle proposée cette année par le commissariat du SILA. 


Des rencontres avec des écrivains algériens et étrangers sur différentes thématiques sont abordées au quotidien, et ce, à raison de trois à quatre rencontres par jour. Certains éditeurs ont opté pour une programmation littéraire au niveau de leurs stands, à l’image des éditions Bara, ou encore Dar Hikma.

 Des ventes-dédicaces sont également à l’honneur au niveau de l’ensemble des stands. Il est à noter que certains éditeurs algériens et étrangers ont concédé d’alléchantes réductions sur leurs catalogues, allant de 20 à 50%.  Parmi ces derniers figurent entre autres les éditions ANEP, l’ENAG, Dar El Hikma, Casbah éditions ou encore Dar El Fayrouz. L’Office des publications universitaires  enregistre, au quotidien, un monde appréciable. Les ouvrages en médecine sont très prisés par ces jeunes apprenants. De même que certains livres  ont déchaîné la foule. Preuve en est avec l’auteur saoudien Oussama Muslim qui a fait l’événement au SILA. 

L’industrie du livre

Des centaines de personnes ont tenu à se faire dédicacer certains de ses ouvrages aux éditions Obeikan. L’écrivain a déjà  publié 32 romans en l’espace de neuf ans, dont certains se décline sous la forme d’une  série, avec 150 000 exemplaires vendus pour la trilogie «Khawf». On croit savoir qu’il a réussi à vendre au SILA plus de 15 000 livres.  L’auteure Ania Mezaguer - qui vient de publier son premier roman «Rassa morra» aux  éditions El Qobia - a  fait, elle aussi, sensation. Tout comme la jeune influenceuse Lola DZ, avec son livre «Dinator». Celle-ci est spécialisée dans les genres horreurs et «true crime». 

L’auteure et éditrice cumule pas loin de trois millions de followers sur YouTube, Instagram et TikTok. Pour l’ensemble des éditeurs algériens et étrangers, le SILA reste une aubaine pour la corporation de pratiquer des ventes  et de rencontrer son public. «Nous attendons avec impatience le rendez-vous annuel du Salon international du livre d’Alger. Nous avons beau dire que le livre souffre et qu’il est en pleine crise, mais le Salon est incontournablement important. Cela  permet de nous revoir entre amis, éditeurs, libraires, auteurs et autres. J’ai l’impression que ce sont toujours les mêmes personnes qui reviennent chaque année. Ils sont fidèles. Qu’on produise ou pas, ils sont fidèles en venant à notre rencontre», affirme la directrice des éditions Sedia, Zohra Guemoune. Même son de cloche du côté des éditions El Kalima.

 L’éditrice Naïma Beldjoudi affirme que le Salon est une très belle opportunité aussi bien pour les éditeurs que pour le public. L’ensemble des éditeurs ont plaidé pour soutenir l’industrie du livre et encourager la traduction dans les pays africains et arabes. 

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