Un lit d’eaux pluviales transformé en dépotoir : Les citoyens interpellent le wali

21/11/2023 mis à jour: 01:00
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Les réserves et les plans d’eau plus que jamais surveillés

S’il est des réseaux d’évacuation des eaux pluviales ou usées en milieu urbain qui sont plus ou moins bien entretenus, d’autres, en revanche, sont abandonnés au point d’être congestionnés par les gravats et détritus de tous genres, comme l’ouvrage servant de lit pluvial, qui relève de la commune de Bologhine, devenu un véritable émonctoire.

Cet ouvrage, réalisé à l’époque coloniale et servant de lit d’évacuation des eaux pluviales, parcourt un tronçon depuis les hauteurs de Notre-Dame d’Afrique sur plus d’un kilomètres jusqu’à la confluence de la rue Omar Benaïssa et Lakhdar Fechkeur, en aval avant de finir sa course dans le réseau principal du boulevard Commandant Mira. 

«Autrefois, c’était une eau lipide qui dévalait le lit, mais au fil des ans, des masures, érigées ici et là, déversaient leurs eaux usées dans cet ouvrage d’art devenu un émonctoire», expliquent d’anciens habitants outrés par le laid décor.  Et de poursuivre plus loin : «Ce problème, qui relève de l’hygiène publique, date de plus d’une vingtaine d’années et prend des proportions inquiétantes vu, non seulement, les odeurs pestilentielles et les MTH que cela génère, mais aussi le risque d’un départ de feu, brandi comme une épée de Damoclès, et qui peut être déclenché à tout moment au regard des objets en plastique et des branchages qui jonchent le lit d’évacuation des eaux pluviales.»
 

Un départ d’incendie brandi comme une épée de Damoclès

Les riverains redoutent, en effet, la menace d’un départ de feu comme cela a eu lieu, rappellent-ils, il y a quelques années.  Les administrés pétitionnaires ont beau alerter, à travers des courriers, la circonscription administrative de Bab El Oued, interpeller les services concernés de la mairie de Bab El Oued, mais ces derniers restent de marbre. 

Autrefois, disent des pensionnaires des immeubles voisins de l’ouvrage d’art, «des équipes des services Asrout venaient régulièrement curer et nettoyer l’ouvrage d’art», engorgé de gadoue et d’objets inflammables, mais depuis plusieurs années, aucun entretien n’est assuré. «Les services d’hygiène et de l’environnement de la mairie de Bologhine restent, eux aussi, amorphes, alors qu’ils sont censés répondre à nos préoccupations», fulminent des familles habitant près de ce réceptacle.

«Nous avons pris langue avec un responsable de subdivision de l’hydraulique – chargé d’analyser et de concevoir des réseaux de distribution d’eau potable, mais également d’évacuation des eaux pluviales ou usées en milieu urbain – concernant  l’entretien de l’ouvrage d’art, situé à la confluence de la rue Omar Benaïssa, n°62 et la rue Lakhdar Fechkeur», confie un administré qui nous apprend que «dans les années 1990, une pose de buses pour charrier les eaux usées de réseaux d’assainissement de certaines constructions illicites jouxtant le lit a été effectuée. 

Depuis, d’autres cambuses ont vu le jour et leurs proprios ne se sont guère gênés pour raccorder leur réseau d’assainissement directement dans le lit des eaux pluviales, ce qui n’est pas sans causer une situation d’insalubrité». Une situation qui est, on ne peut plus, inquiétante pour les riverains qui crient leur colère en interpellant une énième fois les autorités locales pour une efficiente prise en charge en matière d’entretien de l’ouvrage d’art.
 

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