Un gala organisé par l’Opéra d’Alger Boualem Bessaïh le 20 janvier 2024 : «Salam lel Falestine», un grand spectacle en solidarité avec les Palestiniens

10/01/2024 mis à jour: 04:03
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Abdelkader Bouazzara, directeur de l’Opéra d’Alger (au centre), hier lors de sa conférence de presse

Un grand spectacle en solidarité avec les Palestiniens est prévu le samedi 20 janvier 2024 à l’Opéra d’Alger Boualem Bessaïh, à Ouled Fayet, à l’ouest de la capitale, «Salam lel Falestine» (Paix pour la Palestine).
 

Abdelkader Bouazzara, nouveau directeur de l’Opéra d’Alger, a annoncé, lors d’une conférence de presse, organisée hier, mardi 9 janvier 2024, au niveau du même espace culturel, le programme de cette soirée. «C’est un grand spectacle de 90 minutes avec la participation de 150 artistes. Les recettes sont entièrement versées au peuple palestinien. Nous avons fixé symboliquement le prix du billet à 1000 DA. L’achat peut se faire en ligne ou au niveau d’un guichet à l’Opéra d’Alger», a-t-il précisé.
 

La soirée, qui commencera par l’exécution des hymnes nationaux algérien et palestinien, débutera par un chant choral interprété par les élèves du collège Mamlakatou El Tlimidh de Aïn Benian (Alger), Baytouna El Qods (Jérusalem est notre maison), écrit et composé par Mustapha Allouane. Ensuite, l’Orchestre symphonique de l’Opéra, qui sera sous la direction de l’Algérien Lotfi Saïdi et du Syrien Missak Barboughadian, interprétera l’ouverture de l’opéra tragique La Forza del Destino (La force du destin) du compositeur italien Giuseppe Verdi.
 

La jeune chanteuse Dine Sirine Khiari reprendra ensuite Addio de Passato, extrait de La Traviata du même Verdi. La scène sera cédée ensuite au comédien Hassan Kechach pour déclamer un poème du Palestinien Mahmoud Darwich. Sous la direction de Najib Kateb, l’ensemble andalous interprétera, en moual et en zidane, deux chansons, Falestine ya bladi (Palestine mon pays), écrite par Nadjib Kateb, et Seif El Qods (L’épée d’El Qods) du poète syrien Abdel Rahim Al Gamoudi.
Hassan Kachach reviendra ensuite sur scène pour déclamer le célèbre poème Ardh Falestine (La terre de Palestine), chanté par Mohamed El Badji. La chanson sera reprise par Koceila Ajrad avant que Asma Alla interprète Asbaha al an indi boundoukia (J’ai maintenant un fusil), écrite et composée par l’Egyptien Mohamed Abdelwahab et rendue célèbre par Oum Keltoum.
 

Retour de Win al malayine

Le  générique du feuilleton égyptien Raafat Al Haggan, composé Amar Cherii, sera également interprété. Ce feuilleton de trois saisons, réalisé à la fin des années 1980 par Yehia El Alami, raconte l’histoire d’un espion égyptien en Israël. Une dabke palestinienne sera ensuite exécutée par les danseurs du Ballet de l’Opéra d’Alger.
 

«Nous avions voulu inviter une troupe palestienne de Jafra, mais elle n’a pu venir parce que les membres de leurs familles ont été tués lors des bombardements de Ghaza», a précisé Lotfi Saïdi.
 

Le duo Assia et Mounir Sahli interprétera après Kounboula fi El Qods accompagné par le chorale polyphonique d’Alger, dirigé par Zohir Mazari, et une chorale de Laghouat (un clip a été dernièrement filmé pour cette chanson). Chedou baathkoum ya ahl falestinne est une autre chanson reprise par le duo Nourelhouda Ghnoumat et Maria Saïdi, accompagné par la chorale. Cette chanson a été interprétée par une vieille Palestinienne Halima Kessouani.
 

Manel Gherbi entrera ensuite sur scène pour reprendre la fameuse chanson de la Libanaise Julia Boutros, de la Tunisienne Sawsan Hammari et de la Syrienne Amal Arafa, Win el malayine (Où sont les millions d’Arabes ?), écrite et composée par les Libyens  Ali Al Kilani et Abdullah Muhammad Mansour, à la faveur de la première Intifada dans les Territoires palestiniens, en 1987. Manel Gherbi, qui prépare une chanson en duo avec une chanteuse syrienne sur la Palestine,  cédera la place à la chorale pour interpréter le chant patriotique Ya chahid el watan et à Nada Rayhane qui interprétera Zahratou el madyaine (La fleur des cités) de Fairouz, écrite par les frères Rahabani.
 

«Je suis un rassembleur»

Stand up for Gaza, un chant de ralliement des défenseurs du peuple palestinien contre l’agression israélienne actuelle, Tell me why, Tahya Falestine (Leve Palestina) du Suédo-Palestinien George Totari seront chantés par la chorale. «Leve Palestina» est devenu l’hymne mondial du soutien aux Palestiniens, chanté dans toutes les manifestations populaires de l’Espagne aux Etats-Unis en passant par l’Afrique du Sud, le Japon ou l’Indonésie.

Ecrite en suédois depuis plus de cinquante ans, Leve Palestina célèbre la vie à la Palestine. «Nous avons semé la terre, récolté le blé, cueilli le citron et pressuré l’olive et tout le monde connaît notre terre», est-il écrit dans cette chanson. 

La soirée sera clôturée par la cantate Carmina Burana du compositeur allemand Carl Orff, traduite à l’arabe par Rabah Kadem, et chantée par la chorale.

Interrogé sur la tenue du 13e Festival culturel international de musique symphonique d’Alger, qui devait se dérouler en octobre 2023, et qui a été reporté en raison de la situation à Ghaza,

Abdelkader Bouazzara, commissaire du festival, a indiqué qu’une nouvelle date sera fixée pour cette manifestation musicale, en commun accord avec le ministère de la Culture et des Arts.
«Nous avons fixé la date du 14 au 20 février 2024, mais à la demande de la ministre de la Culture et des Arts, nous avons décidé de reporter une nouvelle fois», a-t-il dit.

Abdelkader Bouazzara a annoncé avoir préparé un programme artistique complet pour l’Opéra d’Alger en vue d’une tournée nationale durant toute l’année 2024.

«Nous allons vous communiquer les détails plus tard. Je suis un rassembleur. L’Opéra d’Alger sera ouvert à tous les artistes algériens. L’Opéra sera la maison des artistes», a-t-il déclaré en sollicitant l’appui de la presse. 

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