Un Libanais qui travaille dans le centre de la Force de maintien de la paix des Nations unies au Liban (Finul) a été enlevé, mercredi soir, par une unité de l'armée d'occupation sioniste, alors qu'il se rendait à son travail, a rapporté jeudi l'agence de presse libanaise ANI, citée par l’APS.
Selon la même source, le gouvernement libanais a immédiatement condamné l’incident et appelé la communauté internationale, notamment la Finul, à intervenir pour garantir la libération du citoyen enlevé. «Ces actions constituent une violation directe du cessez-le-feu en vigueur depuis le 27 novembre 2024 et du droit international», ont souligné les autorités libanaises dans un communiqué cité par ANI.
L'agence libanaise a noté que cet enlèvement intervient dans un contexte déjà tendu marqué par des incursions de l'armée sioniste répétées dans le sud du Liban.
Mercredi, les avions de guerre de l'armée sioniste ont mené à l'aube une nouvelle frappe contre la région de Baalbeck, dans l'est du Liban, selon des médias libanais. Le raid de l'armée sioniste qui a visé une bâtisse dans les environs de la localité de Tarya n'a pas fait de victimes, a précisé ANI, qualifiant l'incident de «première violation de l'accord de cessez-le-feu» à Baalbeck. Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a appelé mardi le Comité chargé de surveiller la mise en œuvre du cessez-le-feu à faire pression sur l'entité sioniste pour qu'elle mette fin à ses violations de l'accord.
La région montagneuse de la Békaa visée
La Finul a appelé, hier, l'entité sioniste à s'interdire de s'attaquer aux civils libanais, lui demandant de se conformer aux termes de l'accord de cessez-le-feu en vigueur depuis le 27 novembre. Dans une interview accordée à l’agence de presse libanaise ANI, la directrice adjointe du bureau des médias de la Finul, Candice Ardell, a déclaré que la Force onusienne rejette toute action susceptible de nuire aux civils, affirmant avoir envoyé des instructions dans ce sens à l'armée d'occupation sioniste.
La même responsable a fait, par ailleurs, savoir que l'entité sioniste avait contacté la Finul au sujet du civil libanais enlevé jeudi dans une zone proche de la ville de Taloussa, au sud du Liban, lui demandant de l'évacuer. «Peu de temps après, des Casques bleus de la Finul accompagnés de la Croix-Rouge libanaise sont allés évacuer le civil, employé d'un fournisseur de la Finul, qui se rendait à son travail dans une base de la Finul, et il a été transféré à l'hôpital de Tebnine», a ajouté Mme Ardell.
L'armée d’occupation israélienne a indiqué avoir mené hier des frappes contre une «infrastructure» au poste de Janta, à la frontière syro-libanaise, qui servirait à faire passer des armes au mouvement de résistance libanais Hezbollah. Ces frappes surviennent un mois après l'entrée en vigueur d'une trêve fragile entre Israël et le Hezbollah.
L'agence officielle ANI a affirmé que les frappes avaient visé une région montagneuse de la Békaa, dans l'est du pays, près de la frontière syrienne. La trêve est entrée en vigueur le 27 novembre, environ deux mois après qu'Israël a intensifié ses attaques en territoires libanais. En vertu de l'accord de cessez-le-feu, l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU doivent se déployer dans le sud du Liban et l'armée israélienne s'y retirer sous 60 jours.
L'armée libanaise a accusé jeudi Israël de «violation de l'accord de cessez-le-feu en s'attaquant à la souveraineté du Liban et en détruisant des villes et villages du sud» du pays. La Finul a, elle, appelé «au retrait rapide» de l'armée israélienne du sud du Liban, frontalier du nord d'Israël.
L'Iran met en garde contre toute «interférence destructive» en Syrie
Le ministre des Affaires étrangères iranien a mis en garde hier, lors de sa visite à Pékin, contre toute «interférence destructive ou ingérence étrangère» en Syrie, soulignant que les décisions devraient incomber uniquement au peuple syrien. L'Iran «considère que la prise de décision concernant l'avenir de la Syrie relève de la seule responsabilité du peuple, sans interférence destructive ou ingérence étrangère», a écrit Abbas Araghchi dans un article écrit en chinois publié hier dans le People's Daily. Le diplomate a également souligné le respect de l'Iran pour «l'unité, la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale» de la Syrie. Il a aussi abordé la situation globale de la région dans une vidéo publiée par le média d'Etat iranien lors de son arrivée sur le sol chinois. «Il est maintenant naturel qu'il y ait des situations sensibles, tant la région connaît diverses tensions, que diverses questions au niveau international se posent, et que notre question nucléaire doive être discutée lors de la nouvelle année.» Abbas Araghchi est arrivé dans la capitale chinoise hier après-midi pour commencer sa première visite officielle en Chine depuis sa nomination en tant que ministre des Affaires étrangères.