Que cherchent réellement les Etats-Unis et Israël au Moyen-Orient ? Après avoir spolié le peuple palestinien de ses terres ancestrales, ils ont pourri le climat au Moyen-Orient au point que les peuples de cette région vivent désormais dans l’angoisse permanente et dans l’incertitude du lendemain. Pourtant, ces peuples ont fait concession sur concession, parfois au prix de leur sécurité, de leur bien-être et de leur quiétude.
Les deux pays ont considéré cette politique de la main tendue comme un aveu de faiblesse et qu’il fallait en tirer profit au maximum, au point de croire qu’ils ont tous les droits sur la région et qu’ils peuvent à loisir imposer leurs ambitions et leurs lois. Ils avaient en face d’eux un monde arabe en quête de paix à tout prix. Dans cet esprit, le sommet qui s’est tenu au Caire a soumis son plan pour panser la bande de Ghaza après les massacres que l’on sait et a une nouvelle fois tendu la main à Israël, rappelant entre autres le plan arabe adopté en 2002 lors du sommet de Beyrouth au cours duquel il a été proposé la reconnaissance collective par les Arabes de l’existence de l’Etat d’Israël en échange de la création d’un Etat palestinien sur les terres occupées par les Israéliens en 1967, et un plan de reconstruction de Ghaza et le retour des Ghazaouis dans leurs maisons à rebâtir.
Depuis sa création, Israël, en quête de reconnaissance, n’a jamais rêvé de telles concessions. Or et contre toute attente, les Etats-Unis, plus Israéliens que les Israéliens, et leurs protégés ont rejeté ce plan exigeant, incroyable mais vrai, que les Ghazaouis ne retournent pas à Ghaza.
L’organisation de la confrérie islamique, réunie en Arabie saoudite, a apporté son soutien au plan de reconstruction de Ghaza, ainsi que Paris, Londres, Berlin et Rome.
Que veulent Trump et Netanyahu ? Vassaliser le monde arabe, le soumettre et attenter à sa dignité. Les deux hommes sont des va-t-en-guerre. Le chef du gouvernement israélien s’accroche à son poste. S’il le perd, un dossier sur des malversations financières est entre les mains de la justice, qui l’attend de pied ferme pour l’envoyer derrière les barreaux. Quant à Trump, il a décidé de faire la guerre à tout le monde avec une politique agressive qui peut mener à un chaos et un désordre mondial qui n’épargne ni ses amis, si ses ennemis. C’est une sorte de monstre hybride, sans pitié et sans état d’âme. Sa cruauté est telle, qu’il a permis l’extermination du peuple de Ghaza si le Hamas ne libère pas les otages israéliens qu’il détient encore.
Lui et son complice font la guerre aux Ghazaouis de façon horrible. Ils veulent les exterminer par la faim, prenant sans doute exemple sur un Hitler qui avait décidé d’éradiquer les juifs de la surface de la terre par les tortures les plus barbares.
Depuis une dizaine de jours, Israël empêche l’entrée de l’aide humanitaire à Ghaza et Trump ne dit mot. Le génocide par la fa-mine. Son aveuglement pour Israël est tel qu’il a décidé de supprimer l’aide de 4 millions de dollars à l’université de Columbia, la condamnant peut-être à mettre la clé sous le paillasson. La rai-son ? Il a estimé que les manifestations contre le massacre des femmes et des enfants palestiniens de Ghaza durant la fin de l’année dernière par les étudiants sont des actes antisionistes et que les responsables universitaires n’ont rien fait pour les combattre. On est arrivé au point où dénoncer les crimes des Israéliens devient des actes antisémites. Une aberration que rappelle la décision d’Israël d’attaquer Stéphane Hessel, un résidant juif rescapé des camps de concentration, après la publication de son livre Indignez-vous, un culot qui dépasse l’entendement.
Donald Trump ne fait guère mieux. Pour lui, expulser des mil-lions de migrants, dont beaucoup vivent depuis plus de 10 ans aux Etats-Unis, est un acte patriotique, sans réfléchir aux conséquences pour l’économie américaine. D’ores et déjà, Powell, le président de la Fed, prévoit «un niveau» élevé d’incertitudes pour cette économie malmenée par le locataire de la Maison-Blanche par des décisions irréfléchies et auxquelles ses conseillers sont tenus à distance.
Face à la catastrophe annoncée, seule la presse américaine dé-nonce pour l’instant la politique irréfléchie d’un homme qui fait peur et qu’on n’ose pas contredire. Le Parti démocrate, seule force capable de freiner ses ardeurs aventureuses, ne trouve pas pour l’instant la parade, on laisse faire. Les Etats-Unis vont tout droit dans le mur avec un homme qui ressuscite les politiques coloniales d’antan. Il annonce d’ores et déjà qu’il va occuper le canal de Panama, le Canada et le Groenland «par tous les moyens». Qui arrêtera un fou furieux de cette nature ? Les malheurs du monde ne font que commencer.