Trump et le nouveau rêve américain

06/03/2025 mis à jour: 15:31
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S’appuyant sur Frank Wright, grand architecte et concepteur américain (1867-1959), duquel il a appris cette devise, Trump s’est attaché à l’appliquer à la lettre dès le début de sa carrière et devant les membres du Congrès l’autre jour. Citons-la. «Je connais le prix du succès : la concentration, le travail et une dévotion sans faille au rêve que vous voulez incarner.»

Dans le discours triomphaliste et nationaliste qui a inauguré son deuxième mandat, déclamé cette semaine au Congrès, il a promis de nouveau ce rêve américain, qui a fasciné et qui continue de le faire et pas seulement en Amérique. Discours applaudi chaleureusement par son second Musk, au moment même où un député démocrate, qui contestait la démarche du Président en brandissant une plaque hostile, a été malmené et sorti sans ménagement de la salle du Congrès, sur ordre du Président.

Tant pis pour la démocratie ! Elle repassera !!! Trump s’inspirant sans doute en ces moments de Napoléon, qu’il admire paraît-il, qui avait dit un jour : «Un chef a le droit d’être vaincu, mais jamais celui d’être surpris.» Donc, pas de perturbateurs et pas de tête qui dépasse !! Trump, qui s’est toujours inspiré d’Abraham Lincoln : «Je vais persévérer et me préparer, et peut-être mon jour de chance viendra.»

Ce jour venu, il n’est pas question de le perdre, de même que le Groenland «qu’il envisage sérieusement d’annexer» pour la sécurité de l’Amérique, alors qu’il maintient mordicus ses idées sur l’imposition. S’adressant à tout le monde : «Venez fabriquer vos produits en Amérique et vous bénéficierez des impôts parmi les plus bas du monde.

Mais si vous ne les produisez pas aux Etats-Unis, ce qui est votre droit, alors très simplement vous devrez payer des droits de douane.» Dans son discours d’une heure trente, autant dire qu'il n’y est pas allé avec le dos de la cuillère, en menaçant de mener une guerre sans merci à la tyrannie progressiste, contre l’immigration clandestine, particulièrement issue du voisin mexicain, contre le «wokisme» (terme anglais venant de «wake» (réveiller) pour décrire un état d’éveil face à l’injustice, les discriminations, en désignant spécialement la gauche), pourfendant Zelensky, prêt à signer l’accord sur les minerais à tout moment !!

Pendant ce temps, l’Europe, se sentant lâchée, se recroqueville sur elle-même et ne croit plus à l’alliance stratégique née de son allégeance américaine. Dans un climat perturbé et anxiogène, du fait du lâchage américain à propos de l’Ukraine, la présidente de la Commission européenne, Ursula van der Leven, a dévoilé un plan de 800 milliards d’euros «pour réarmer l’Europe», quelques heures après l’annonce par l’Administration Trump de la suspension de l’aide américaine à l’Ukraine.

Elle s’apprête à présenter les détails de ce plan aux 27 Etats membres de l’Union européenne lors d’un sommet extraordinaire sur la défense, à Bruxelles. Si les bruits de bottes commencent à se faire bruyamment entendre, côté européen, il en est autrement à Washington, puisque Trump annonce, serein, sur CNN : «Ce sera juste moi et Poutine.

Nous n’inviterons pas de représentants européens. Il n’y aura pas de guerre pour moi, et si l’Europe a un problème avec cela, nous laissons la Russie la vaincre toute seule, sans la participation américaine. Pourquoi je ne veux pas que l’UE soit là ?

Parce que ses représentants doivent faire la guerre, ils ont besoin d’un conflit à long terme pour dissimuler leurs incompétences, leurs loobies et leur argent volé. Je ne négocierai pas avec quiconque essaiera d’obtenir plus d’initiatives de munitions. Je ne négocierai pas avec quiconque essaiera de prolonger le conflit.» C’est dit clair et net aux va-t-en guerre confus et irrémédiablement disqualifiés !!
 

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