Une nouvelle série de rencontres est entamée avec les partenaires sociaux des deux secteurs d’éducation et de santé, toutes catégories confondues. Au menu : des discutions et surtout des propositions et des ajustements sur les statuts particuliers des deux secteurs.
Le ministre de l’Education nationale confirme sa détermination «à remédier aux déséquilibres soulevées dans le statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’éducation nationale 25-54 et ce dans les «meilleurs délais». Un engagement pris hier lors de la rencontre qu’il a eue avec l’Intersyndicale de différentes organisations syndicales de l’éducation.
Un calendrier de rencontres bilatérales est mis en place par le ministère de l’Education nationale. Une commission spéciale sous la supervision du chef de cabinet est aussi mise en place. Elle est chargée de poursuivre les consultations avec ces organisations syndicales lors des réunions périodiques.
Depuis quelques jours déjà, elle continue de recevoir les différentes remarques, observations et propositions sur le statut particulier et le régime indemnitaire. La semaine passée, le ministère dit être ouvert à toute autre préoccupation liée aux aspects socioprofessionnels des fonctionnaires, tout en établissant un calendrier pour leur traitement.
Après les rencontres tenues cette semaine avec notamment le Syndicat national autonome des fonctionnaires de l’intendance de l’éducation et le Syndicat des directeurs des écoles primaires, une rencontre a eu lieu hier avec l’Intersyndicale. Il s’agit de la Confédération nationale autonome des adjoints et superviseurs de l’éducation, les Syndicats nationaux autonomes des conseillers d’éducation, des censeurs des lycées, des fonctionnaires, laborantins de l’éducation et enfin le Syndicat national autonome des fonctionnaires d’orientation et gestion scolaires et professionnelles.
Dans un communiqué rendu public hier, le Syndicat national autonome des conseillers d’éducation affiche son «enthousiasme» de voir ces rencontres aboutir à des solutions et surtout à une prise en considération des imperfections soulevées, surtout que, notons-le, plusieurs organisations ont choisi de faire pression à travers des mouvements de protestation et de boycott de certaines tâches administratives. Une situation délicate surtout qu’à partir d’aujourd’hui, les évaluations périodiques (devoirs) seront entamées. Chaque corps et catégorie ont eu à débattre en effet leurs revendications spécifiques.
Chaque partie a soulevé ses remarques et ses spécificités. Les conseillers d’éducation exigent, note le communiqué de leur Syndicat, «le respect de l’expérience professionnelle et la valorisation des diplômes». Ils exigent une intégration sans condition au grade de censeur aux deux paliers et réclament aussi l’actualisation des primes avec l’octroi de nouvelles liées à la pédagogie, l’encadrement et la gestion administrative.
L’ensemble des organisations notent des remarques sur le volet portant intégration, promotion et perception des augmentations. Ils insistent aussi sur la nécessité de revoir certaines mesures du régime indemnitaire. Pour sa part, le ministère de la Santé a aussi installé une commission chargée d’examiner les imperfections relevées dans les statuts particuliers du personnel de la santé.
A la santé, des imperfections relevées
Il poursuit l’organisation de réunions et de rencontres de concertation avec les syndicats représentant le secteur et les partenaires sociaux, dans le cadre de l’élaboration des statuts particuliers du personnel de la santé. A partir de cette semaine, les praticiens spécialistes se réuniront encore une fois avec les membres de la commission, «pour discuter de leurs préoccupations plus en détail et soumettre leurs propositions», a indiqué le communiqué du ministère de la Santé rendu public ce week-end.
Jeudi, le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, s’est en effet réuni avec les membres du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), en vue «d’améliorer les conditions socioprofessionnelles des personnels de la santé». «L’importance du dialogue pour trouver des solutions aux imperfections relevées par le syndicat dans le nouveau statut particulier» est soulignée par les deux parties, et ce, en tenant compte de toutes les propositions. Il s’agit là «d’une priorité» pour l’administration centrale qui est soucieuse de réunir les conditions à même de permettre à tous les personnels de la santé «d’exercer dans la sérénité», a-t-il assuré le ministère dans le même communiqué.
De leur côté, les membres du SNPSSP, reçus jeudi avec aussi le Syndicat national des praticiens de la santé publique, ont soulevé «une série de revendications liées notamment à l’évolution de carrière, aux promotions et aux mesures d’intégration dans les nouvelles catégories de postes», appelant à «reconsidérer les années requises pour la promotion, ainsi que le régime indemnitaire en tenant compte des activités médicales spécialisées qu’ils exercent». Des revendications auxquelles le ministre affirme son «soutien», assurant qu’elles sont «légitimes», note le SNPSSP dans son communiqué rendu public hier. Des revendications qui seront, selon les engagements du ministère, «prises en considération».