L’éminent virologue algérien, Hakim Djaballah, était lundi à Chlef où il a été accueilli par Dr Mohamed Radjah, vice-président et membre actif de l’Association du corps médical privé de la wilaya de Chlef (ACMPC). Première du genre, cette visite s’inscrit dans le cadre de la collaboration scientifique dans le sillage du remarquable travail de sensibilisation et de prévention effectué pendant la pandémie du Covid-19.
Plusieurs pays, principalement en Europe, ont recensé des cas de variole du singe ou «monkeypox». Que sait-on aujourd’hui de cette maladie ? La variole du singe comme la variole humaine sont des maladies virales induites par des virus de la famille des poxvirus. C’est une très large famille de virus à ADN et dont la particule virale est enveloppée. Les poxvirus existent depuis très longtemps, chez l’homme, les singes, les bovins, les chevaux, les moutons, les chèvres, les oiseaux, etc. La plupart des poxvirus ne causent pas de maladies graves et/ou létales chez leurs hôtes et ne causent pas des zoonoses chez l’homme. Par contre, le poxvirus des singes est capable d’infecter l’homme et d’induire des maladies chez les personnes infectées. Ce virus était jusqu’à présent endémique dans certains pays de l’Afrique centrale et de l’Ouest. Et plus récemment, il a été importé dans plusieurs pays d’Europe, aux Etats-Unis et en Afrique du Nord. Le réservoir naturel du virus n’est pas encore totalement identifié, mais il s’agirait de rongeurs. Dans les régions africaines endémiques, la mortalité est en moyenne de 5% et qui serait due à des complications de surinfection.