Moins d'une semaine après avoir mené un coup d'État contre Ali Bongo Ondimba, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a prêté serment le lundi 4 septembre en tant que président d'une période de "transition" au Gabon, sans préciser sa durée, tout en promettant d'établir des "institutions plus démocratiques" en vue d'élections libres.
Près de 30 000 partisans du nouveau pouvoir en place au Niger se sont rassemblés dans un stade de Niamey, hier, jour de l’expiration de l’ultimatum fixé par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest pour une éventuelle intervention armée, précise l’AFP.
Ça chauffe en Afrique de l’Ouest. Les gouvernements de transition du Burkina Faso et du Mali, dirigés par les militaires, ont adressé un avertissement direct à la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). «Toute intervention militaire contre le Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali», a déclaré le colonel Abdoulaye Maïga, lors d’une intervention diffusée lundi soir sur la télévision officielle du Mali, ORTM1.
En Afrique, la république d’Emmanuel Macron ne marche plus. En mars dernier, le président français était parti en tournée africaine (la dix-huitième en six ans) pour tenter de colmater les fissures créées par le sentiment anti-français grandissant et remettre son pays dans la course pour courtiser le continent. Quatre mois après, rien ne semble sourire à Paris.
Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), réunis hier à Abuja, ont exigé la libération immédiate du président nigérien Mohamed Bazoum et fixé un ultimatum d’une semaine pour le retour à l’ordre constitutionnel dans le pays.