Start-up : Le financement participatif officiellement lancé

25/12/2023 mis à jour: 03:49
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Le financement participatif des entreprises a déjà fait ses preuves ailleurs - Photo : D. R.

Un deuxième mode de financement a également été finalisé cette année. Il s’agit des organismes de placement collectif à risque (OPCR), destiné aux PME, à travers des participations dans les PME avec une certaine prise de risque.

Les start-up en phase de démarrage ont désormais la possibilité de recourir au financement participatif, appelé communément «crowdfunding». Ce nouveau mécanisme leur permettra d’entrer en liaison, depuis des plateformes dédiées, avec les investisseurs souhaitant contribuer à l’approvisionnement en ressources financières.

Plus concrètement, comme l’a expliqué le ministre des Finances, Laaziz Faid, le 23 décembre, le cadre juridique adopté dans ce cadre et qui vient d’autres mécanismes déjà en place donnera la possibilité à «un grand nombre de profiter d’un financement participatif depuis des plateformes numériques, à travers l’entrée en contact de façon directe et transparente entre les start-up en recherche de financement, et les investisseurs souhaitant contribuer à l’approvisionnement en ressources financières».

Une manière, selon le ministre, de «développer le tissu dynamique des jeunes entreprises à fort potentiel de développement dans les secteurs d’activité et à travers l’ensemble du territoire national».

L’objectif étant en effet de renforcer l’esprit d’initiative, en assurant financement et accompagnement aux start-up et aux micro-entreprises notamment. Et ce d’autant que l’expérience entrepreneuriale est confrontée à des difficultés pour lever des fonds via les canaux conventionnels.

Le financement participatif a déjà fait ses preuves ailleurs et est devenu, au fil des ans, un facteur important dans le financement des entreprises.

La situation de la Covid-19 a d’ailleurs considérablement accéléré la croissance du financement participatif, et le changement se poursuit dans le scénario post-pandémique. Les tendances sur ce marché sont d’ailleurs en hausse à travers le monde.

Selon une analyse publiée récemment sur les prévisions de croissance (2023-2028), la taille du marché du financement participatif devrait passer de 1,30 milliard de dollars en 2023 à 2,69 milliards d’ici 2028.

C’est dans ce contexte que l’Algérie a franchi le pas. Ainsi, dix mois après la finalisation du cadre réglementaire régissant ce mode de financement institué, pour rappel, en vertu de la loi de finances 2020 et après publication dans le Journal officiel du règlement de la Commission d’observation et du surveillance des opérations boursières (Cosob) n° 01-23, fixant les conditions d’accréditation et d’activité des conseillers en investissement participatif et de leur surveillance, un nouvel élément marque son arrivée sur le marché financier, en l’occurrence le conseiller en investissement participatif doté d’un statut.

En sa qualité d’autorité de régulation du marché boursier, la Cosob vise, à travers ce statut, à apporter une participation complémentaire de soutien aux systèmes entrepreneuriaux de manière globale, en collaboration avec l’ensemble des intervenants dans la sphère des start-up.

Ces dernières peuvent, selon le ministre des Finances, bénéficier de l’appui du fonds de soutien et de développement des sociétés de capital investissement (en détenant plus de 49% du capital de la start-up).

Un deuxième mode de financement a également été finalisé cette année. Il s’agit des organismes de placement collectif à risque (OPCR), destiné aux PME, à travers des participations dans les PME avec une certaine prise de risque.

«Il concerne surtout les investisseurs qualifiés, c’est-à-dire aguerris à la prise de risque, et non aux particuliers», selon les explications déjà fournies par la Cosob.

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